Le totalitarisme est né dans les années 20 en Italie. Il sert à Mussolini, aux fascistes italiens, puis aux juristes allemands et enfin aux nazis pour se décrire eux-mêmes sous un jour positif. Dualité de l'usage du terme : farouche volonté totalitaire et État total voué à l'emporter sur les démocraties pluralistes affaiblies par le clivage entre l'État et la société. Théoriciens allemands : Ernst Jünger et Carl Schmitt.
Première utilisation du mot « totalitarisme » pour qualifier l'État fasciste et l'État communiste vers 1929 en GB. Concept repris par des théoriciens de gauche dans les années 30 et 40 (Borkenau, Löwenthal…) pour caractériser ce qui leur paraît nouveau et spécifique dans le fascisme (ou le nazisme).
[...] Le nazisme est-il un fascisme ou un phénomène unique en son genre ? Le fascisme est souvent étendu de manière inflationniste à une grande diversité de mouvements et de régimes de nature et d'importance totalement disparates. En posant un lien intrinsèque entre le fascisme et le capitalisme, la théorie marxiste-léniniste du fascisme englobe dans la notion de "dictature fasciste" de nombreux types de régimes répressifs. Une seconde objection, liée à la première, affirme qu'aucune théorie ou concept générique du fascisme ne peut rendre compte de la singularité et des caractéristiques spécifiques du nazisme. [...]
[...] Après une relative accalmie entre l'été 1933 et le début 1935, une nouvelle vague d'antisémitisme se leva qui devait durer jusqu'à l'automne 1935. Il y eut peu d'interventions de la part du parti ou du gouvernement du Reich. H dut reconnaître qu'il fallait y mettre un terme dans l'intérêt de "l'ordre public", mais il devait aussi donner satisfaction à ceux qui voulaient que l'on "agisse". Le "compromis" qui en résulta fut la promulgation, en septembre 1935, des "lois de Nuremberg", qui d'un seul coup fournissaient un cadre juridique clair à la "question juive" et donnaient un tour de vis supplémentaire à la discrimination. [...]
[...] Les premières recherches en RFA et en RDA n'ont débuté que dans les années 60. Les principaux enjeux du débat entre historiens sont les suivants : l'antisémitisme de Hitler suffit-il à expliquer l'holocauste ? Hitler se fixa-t-il très tôt comme l'objectif d'extermination physique des Juifs, ou bien celle-ci n'apparut-elle comme une entreprise réalisable qu'aux alentours de 1941 ? Enfin, Hitler avait-il besoin de faire davantage que d'annoncer l'objectif ultime ("chasser les juifs" du sol allemand) puis de donner son aval aux mesures, dispersées ms de plus en plus radicales ? [...]
[...] Le pouvoir central fut clairement impliqué dès le début, même si les responsables locaux conservèrent une grande marge de manœuvre pour accélérer le processus. Tout cet enchaînement n'aurait pu se produire sans que Hitler n'en donne l'ordre d'une façon ou d'une autre. Les grandes lignes du programme d'annihilation se dessinaient clairement dès octobre 1941. Le rôle majeur de Hitler consista à attiser la haine et à créer le climat pervers dans lequel se déroula la persécution, à entériner et à légitimer des initiatives venant essentiellement d'autres que lui. [...]
[...] Politique Et Economie Dans L'état Nazie La nature des relations entre le nazisme et les forces économiques dominantes en Allemagne Elle demeure l'enjeu d'une des plus ardentes polémiques entre historiens. Il est aussi l'un de ceux dans lesquels les a priori théoriques sont les plus apparents. Les historiens sont de plus en plus nombreux à rejeter l'instrumentalisme sommaire des analyses qui voient dans le nazisme un mouvement "fabriqué de tes pièces" et contrôlées dès l'origine par les intérêts capitalistes, et la thèse inverse, non moins simplificatrice, qui nient tout lien structurel entre le capitalisme et la montée du nazisme. Ils établissent un double lien structurel entre les deux phénomènes. [...]
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