Résumé de qu'est ce que la nation
Membre du collège de France et académicien, Ernest Renan est avant tout un passionné de la langue, de la culture et de l'Histoire d'Israël. Il s'est attiré les foudres de toute une partie de l'élite française (et même allemande) du XIXe siècle avec ses discours engagés et ses ouvrages polémiques, le plus célèbre d'entre eux étant la Vie de Jésus considéré comme un outrage par le clergé.
La conférence présentée ici fut aussi l'objet de controverses, en effet E.Renan n'hésite pas à affirmer sa conception propre, et quelque peu singulière à l'époque, de la nation.
[...] Ces nations incarnent cependant un concept assez nouveau dans l'Histoire En effet malgré de nombreux postulats allant en ce sens il considère que les anciens États considérés comme nations n'ont jamais été de fait des patries Seul l'Empire romain s'en est rapproché mais sur un territoire trop vaste pour former un État dans l'acceptation moderne Ce sont les envahisseurs barbares qui s'y essayèrent avec plus de réussite dans la mesure où malgré leur petit nombre (n'influençant pas sur la race d'autant plus qu'ils abandonnèrent leur langue et leurs religions) ils imposèrent leurs dynasties comme ciment fondateur d'États sans qui le concept de nation ne pourrait exister. Ces nations sont cependant issues d'un long processus permis grâce à l'oubli, [ . [...]
[...] C'est d'ailleurs la multitude de ces cas qui en amène à se poser la question de ce qui fait vraiment la nation qui peut exister sans principes dynastique Une conception paraît légitime aux yeux de beaucoup au XIXe siècle, on pourrait presque parler d'un paradigme, c'est celle de la race. Il appuie presque cette théorie d'ailleurs lorsqu'il s'agit d'étudier la conception antique de la nation mais explique vite que dès l'Empire romain et surtout à partir des grandes invasions cette approche ne suffit plus voire est même inappropriée pour définir la nation moderne. [...]
[...] En effet contrairement à d'autres cultures (comme celle de la Grèce antique) la participation au culte n'est plus la condition sine qua non de la participation à la vie de la cité dans un Etat moderne. Il évoque ensuite très rapidement la question de la défense d'intérêts communs qu'il écarte en la jugeant peu pertinente pour se pencher sur l'argument géographique que constituent les frontières naturelles. Cette science est pour lui un facteur essentiel de l'Histoire mais c'est pourtant l'Histoire elle-même qui va l'en écarter de la définition de la nation qui l'intéresse ici. [...]
[...] Mais que ça soit la vision philologique ou anthropologique qui l'emporte le fait de la race, capital à l'origine, va donc toujours perdant son importance notamment de par l'importance de l'oubli dans la construction des nations. Renan ne se place pas en porte à faux avec l'ethnographie, science qu'il affectionne, mais considère qu'à partir du moment où elle peut être récupérée à des fins politiques elle n'est pas le plus pertinent des arguments pour définir la nation. Une autre piste consiste à analyser la langue qui tout de suite par des exemples simples (Angleterre et États-Unis; Espagne et Amérique du Sud) et une rapide démonstration est elle aussi écartée par Renan. [...]
[...] conférence prononcée à la Sorbonne, le 11 mars 1882 Membre du collège de France et académicien, Ernest Renan est avant tout un passionné de la langue, de la culture et de l'Histoire d'Israël. Il s'est attiré les foudres de toute une partie de l'élite française (et même allemande) du XIXe siècle avec ses discours engagés et ses ouvrages polémiques, le plus célèbre d'entre eux étant la Vie de Jésus considéré comme un outrage par le clergé. La conférence présentée ici fut aussi l'objet de controverses, en effet E.Renan n'hésite pas à affirmer sa conception propre, et quelque peu singulière à l'époque, de la nation. [...]
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