Mearsheimer, Fukuyama, Huntington, relations internationales, auteur, articles, géopolitique, vision occidentale, idéologie, violence, mondialisation, puissance, Guerre froide, évolutions sociétales
S'intéresser aux travaux de John Mearsheimer, Francis Fukuyama, et de Samuel Phillips Huntington, c'est tout d'abord apprécier des auteurs reconnus dans les relations internationales, même si certaines approches ne sont pas dénuées de controverses où sont maintenant dépassées. En effet, il faut bien contextualiser la période où ces trois textes furent écrits, c'est-à-dire entre 1989 et 1994, c'est-à-dire au moment de la fin de la Guerre Froide et de l'effondrement du bloc soviétique. Cela ne fut pas sans conséquences en ce qui concerne la géopolitique et les relations internationales. De fait, ces trois textes sont une bonne illustration de la vision occidentale (dans la mesure où les trois auteurs sont américains) de cette période cruciale. Ainsi, en guise de question de recherche, nous pouvons nous demander quels sont les principaux thèmes que ces trois auteurs vont mobiliser dans leurs textes afin d'appuyer leur idéologie, et par extension celle des puissances occidentales ? En ce sens, nous en retiendrons quatre : la culture, la violence, la mondialisation et la puissance. En effet, ces thématiques nous ont paru les plus pertinentes dans la mesure où elles sont sous-jacentes aux trois essais dont nous devons effectuer le résumé.
[...] La lutte idéologique de la Guerre Froide a laissé la place pour Fukuyama a vague idéologique non plus politique et laïque mais culturelle (incluant la religion et les valeurs morales). En cela, cela montre le « fossé » idéologique qui a pu s'effectuer avec la fin de la notion dite du matérialisme historique à la base de la culture qui était à la « base » de l'idéologie communiste. Finalement, l'approche de Fukuyama insiste véritablement sur la culture de l'abondance propre aux sociétés capitalistes qui se diversifie et atteint le monde entier. [...]
[...] Dès lors, la puissance sera le thème sous-jacent à ceux que nous venons d'apprécier ci-dessus. En effet, elle reste le connecteur logique entre le domaine culturel, celui de la violence et de la mondialisation. IV. Puissance Sur le plan international, John Mearsheimer rappel que la répartition égale du pouvoir militaire et de la dissuasion nucléaire ont été les facteurs les plus efficaces lors de la longue période de paix. Cependant, du point de vue de la politique intérieure, les dangers de l'hyper-nationalisme restent fondamentaux. [...]
[...] Dès lors, pour l'auteur, il s'effectue à travers deux niveaux : « Au niveau inférieur, des groupes contigus le long des lignes de fracture entre civilisations entre en lutte, souvent de façon violente, pour s'emparer de territoires et pour assurer leur suprématie. Au plus haut niveau, les Etats appartenant à des civilisations différentes sont en compétition sur le plan militaire et économique ». C'est pour cette raison que les thèses de Huntington ont un certain succès dans les milieux occidentaux et notamment états-uniens notamment à travers les crises iraniennes, irakiennes, et afghanes, pré et post 11 septembre 2001. [...]
[...] C'est pour cette raison qu'il détermine ce moment précis des relations internationales comme une période triste. Conclusion À travers ce résumé de trois approches majeures dans les relations internationales, nous voulions surtout comprendre l'importance pour ces auteurs de la fin de la Guerre Froide. C'est un moment qui pour eux, annonce à la fois la fin d'un monde que l'ouverture vers un nouveau, à la fois multiculturel, globalisé mais où la violence ne sera pas abolie. Il est donc important, plus de vingt-ans, trente ans après la rédaction de ces textes, d'apprécier les évolutions sociétales dont Fukuyama, Huntington et Mearsheimer prophétisaient en quelque sorte dans leurs analyses. [...]
[...] Ainsi, pour John Mearsheimer, les « clés de la guerre et de la paix » résident davantage dans la structure du système international que dans la nature des États. En ce sens, la quête d'hégémonie dans le système international et la confiance dans un système multipolaire, c'est à dire mondialisé, entre les États est inférieure à celle du système bipolaire. En raison des déséquilibres de pouvoir, le niveau de dissuasion est faible et les États tentent de se liguer pour attaquer les autres. [...]
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