Selon l'auteur, la démocratie parlementaire au sens que cela avait au XIXe siècle et début du XXe siècle n'a cessé de s'approfondir et cette dernière serait donc en train de mourir « d'une longue et pénible maladie ». Ce terme, qui continue d'exister dans les discours, a pourtant subi de profondes mutations.
La démocratie parlementaire connut une certaine gloire, notamment après la Première Guerre mondiale, mais il faut aujourd'hui la transformer pour la faire correspondre au monde moderne. La démocratie en tant que telle est une notion, un débat philosophique et politique qui pose certains grands principes immuables : la prédominance de la chambre basse, l'importance du discours, la mise sous surveillance du Cabinet… Mais ceux-ci ont quelque peu été modifié jusqu'à altérer l'esprit même de la démocratie parlementaire.
L'une des caractéristiques premières d'un régime parlementaire est la prédominance de la chambre élue au suffrage universel direct. En France, c'est la constitution de l'an III qui instaure la division du Parlement et le Directoire va voir se mettre en place certains des grands principes et pratiques du parlementarisme. Mais pour autant, la question d'une démocratie axée sur le Parlement ne se pose qu'après 1814, et c'est tout au long du XIXe siècle que la chambre basse va se battre pour devenir le lieu essentiel des débats politiques.
[...] Avant même la promulgation de cette constitution le régime parlementaire connut une crise. En fait, les Espagnols ne savaient pas être parlementaires et de véritables émeutes eurent bientôt lieu. En janvier 1936 il fallut dissoudre la chambre mais ces élections furent le point de départ du drame espagnol. Des assassinats politiques se succédèrent : en cinq ans et demi la république n'était pas parvenue à surmonter des passions vieilles de plusieurs décennies. La guerre d'Espagne débuta ainsi. L'apparition d'alternatives éventuelles : les soviets, le fascisme Après la Première Guerre mondiale, alors que la démocratie parlementaire semble à son apogée, celle-ci commence à subir un certain nombre de revers car apparaissent de nouvelles formes de gouvernement qui tout en se réclamant de la démocratie, sont en fait fondées sur d'autres principes. [...]
[...] La constitution de Weimar fonctionna comme une démocratie parlementaire convenable pendant environ un lustre, mais c'est l'économique qui cassa le politique. Sur le plan politique, les racines de la nouvelle démocratie furent trop faibles devant les évènements. L'opinion fit, aussitôt la crise venue, un amalgame spontané entre les erreurs économiques et l'exercice de la démocratie libérale et surtout parlementaire. Les mécanismes parlementaires vont ainsi peu à peu se scléroser et se bloquer. IV) La brève et malencontreuse histoire de la démocratie parlementaire en Espagne L'Espagne était soigneusement restée à l'écart du grand mouvement parlementaire du 19e siècle. [...]
[...] Le socialisme fit souffrir le parlementarisme anglais notamment par le tournant de 1924. Pour autant, à la veille de la Seconde Guerre mondiale l'Angleterre sut rester une véritable démocratie parlementaire qui ne connut que des infléchissements majeurs. En France en revanche la situation fut différente. Ainsi la France après la Première Guerre mondiale, tout comme en Angleterre régna la conviction que le régime parlementaire était le meilleur au monde. Mais très vite apparurent des divergences d'évolution entre les deux pays et dans les années 1930 une crise du parlementarisme apparut en France. [...]
[...] L'incroyable expansion de ce média, la place immense qu'il a prise dans la vie de chacun, explique qu'il soit devenu un enjeu capital de l'évolution des mœurs, de la compétition économique et de la lutte politique. Cela questionne la démocratie parlementaire car le parlement se retrouve en concurrence avec les médias. Le danger est qu'en effet la télévision remplace le débat parlementaire. De plus, elle contribue à un effacement du citoyen nuisible à la Démocratie en elle-même. La concurrence des sondages Le sondage politique est empêtré dans un réseau de subjectivités diverses. [...]
[...] La période fut marquée par un certain nombre d'évènements qui se présentèrent comme des accrocs et des ruptures avec les règles et le véritable problème qui heurta les institutions parlementaires fut la situation économique. Les crises ministérielles se multiplièrent, et cela parce que la désignation des chefs de gouvernement se faisait principalement par négociation entre les partis. De plus, les circonstances financières amenèrent à porter atteinte à la répartition traditionnelle des compétences entre législatif et exécutif. Se développa en effet la pratique des décrets-lois. Le Parlement apprit ainsi à s'effacer devant l'exécutif, jusqu'au désastre de 1940. Il eut également à la même époque une sorte de crise intellectuelle du parlementarisme. [...]
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