Les émotions contre la démocratie, Eva Illouz, fascisme, wokes, Rassemblement National, Reconquête, Nicolas Bay, patriotisme économique, rôle des médias, extrême-droite, régime populiste, fraternité
L'introduction commence par évoquer Adorno. Pour lui, les sociétés qu'il connaissait à son époque restait "un terreau propice à de potentielles mouvances fascistes". Cela est notamment dû à la concentration du capital qui met en avant un type d'agent au service de ce fascisme : les bourgeois. Par peur de perdre leurs privilèges, les bourgeois, de manière inconsciente, s'active pour soutenir des dirigeants hostiles à la démocratie et donc souvent proches du fascisme. C'est ici qu'arrive le concept d'idéologie faussée de Stanley. Pour lui, cette notion "désigne le fait qu'on interdit à des groupes toute lucidité sur eux-mêmes en leur dissimulant systématiquement leurs intérêts."
[...] Ces émotions sont intentionnellement cultivées par les médias, les partis politiques, etc. Quant à la conclusion, elle commence en affirmant que ses émotions sont contrôlées par les politiciens, les médias, en résumé, les hommes et femmes de pouvoir. La peur se traduit par le fait que tout le monde est vigilant, se méfiant de ses voisins et des minorités qui menacent la nation. Le dégoût vise à la séparation des différents groupes politiques qui n'agissent plus de manière collective mais tous de manière individuelle. [...]
[...] Ces raisons sont souvent liées à la personnalité de ce candidat. Le texte ne vise plus à critiquer cela. L'émotion, comme montré à la fin avec le passage sur la fraternité, a son importance mais elle représente une grande place comparé au programme. Ce dernier point met en synthèse les deux précédents. En effet, cette importance des émotions est décuplée par les médias qui mettent en avant un leader politique, qui peut être idolâtre ou diabolisé, rien qu'avec sa personnalité alors qu'il a un "bon" programme et des arguments convaincants. [...]
[...] À l'heure où la société est basée sur un libéralisme économique, qui est lui-même basé sur le rationalisme, nous pouvons nous demander si juger les faits politiques à travers des émotions, est-réellement utile ? Toutes les décisions sont certes influencées mais à un moment où chaque acte est réfléchi notamment à travers les métiers de l'influence tels que la communication, le marketing, les émotions ne sont pas reléguées au second plan tant chaque mouvement est scruté, critiqué par les médias et les citoyens. [...]
[...] "La peur pousse de façon impérieuse à nommer constamment ses ennemis, mais aussi à les inventer." Cette définition de la peur dans le populisme se traduit bien avec le cas français. En effet, pour les représentants du Rassemblement National, les ennemis sont notamment les étrangers, qu'ils n'hésitent pas à nommer lors de leurs discours à l'assemblée. Ce sont des ennemis inventés de toute pièce comme les wokes, qui seraient les précurseurs d'un combat contre les inégalités sociales. Une de leurs théories, la théorie du grand remplacement, par exemple, est d'ailleurs fondée sur la peur. [...]
[...] Les actions faites sont uniquement pour le bien des français et seulement des français. Le Rassemblement National n'hésitant pas non plus à utiliser ce mot dans des termes économiques : le patriotisme économique. Éva Illouz met aussi en avant le rôle des médias, de l'influence qu'ils ont dans le partage de ces opinions. Nous le savons milliardaires détiennent 90% des médias. La majorité de ces milliardaires ne cachent pas leurs opinions politiques. Comme mentionné dans le texte, ils ne veulent pas perdre leurs privilèges. [...]
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