Dans ce qui précède le texte, Crozier a décrit le fonctionnement d'une Agence comptable parisienne et d'un monopole industriel (dont le nom n'est pas mentionné). Il propose ici de modéliser un système bureaucratique qui n'a évidemment pas de vocation universelle, puisque se basant sur deux exemples uniquement. Il aborde les quatre thèmes suivants, que sont les traits distinctifs de la routine qui aboutissent au cercle vicieux, le problème du changement dans un tel système, la personnalité bureaucratique et finalement les avantages de ce système pour l'individu. Pour faciliter les choses, j'ai réuni en deux parties ces passages, dans un premier temps je parlerai du système bureaucratique comme organisation, pour ensuite voir le rapport du système à l'individu.
[...] En ce sens le groupe de pairs est essentiel dans l'organisation de la bureaucratie. Enfin Crozier admet qu'il subsiste certaines zones de pouvoir parallèle (ex : l'expert ne peut être vraiment contrôlé) -Le cercle vicieux Ces quatre caractères de la bureaucratie constituent un cercle vicieux. En effet dès que des problèmes se posent, ils renforcent les pressions et l'impersonnalité déjà évoqués. Crozier affirme ainsi qu' un système d'organisation repose sur l'existence d'une cercle vicieux relativement stables les individus cherchent en effet à conserver la rigidité qui les protège. [...]
[...] Pour faciliter les choses, j'ai réuni en deux parties ces passages, dans un premier temps je parlerai du système bureaucratique comme organisation, pour ensuite voir le rapport du système à l'individu A le système bureaucratique : rigidité et crise Crozier veut montrer que la bureaucratie est un système qui fonctionne ainsi : un cercle vicieux du aux rigidités entraîne des blocages qui, une fois accumulés, sont à l'origine de crises qui régulent le système. Quels sont les données élémentaires du cercle vicieux bureaucratique ? - Crozier distingue quatre traits distinctifs de la routine qui aboutissent à la formation d'un cercle vicieux. Le premier est l'étendue du développement des règles impersonnelles. L'argument est assez simple : les fonctions de chacun étant définies dans le moindre détail, et les individus étant choisis par concours, le supérieur hiérarchique n'a pour fonction que de contrôler l'application des règles. [...]
[...] Il y a donc un isolement entre les différentes couches hiérarchiques de la bureaucratie. Le deuxième des quatre traits distinctifs est la centralisation des décisions. L'idée est que pour préserver l'impersonnalité du système, la prise de décision doit se faire à un niveau suffisamment élevé pour que la contestation ne soit pas possible. Par conséquent, les problèmes internes sont renforcés. La centralisation évite l'arbitraire des décisions prises à un niveau inférieur, mais renforce la rigidité de l'organisation. La troisième caractéristique est l'isolement de chaque catégorie hiérarchique. [...]
[...] Les avantages d'un système d'organisation bureaucratique pour l'individu Crozier tente d'expliquer cette rigidité par les avantages que l'individu retire de l'organisation. Il affirme tout d'abord que la marge de dynamisation de l'organisation en donnant plus de responsabilité aux bureaucrates eux-mêmes n'est pas si importante que ça. Ceci s'expliquerait par le fait que les bureaucrates ne souhaitent pas plus de changements auxquels ils participeraient, dans la mesure où participer, s'impliquer, c'est être d'autant plus lié au système. Dans cette logique, l'implication dans l'organisation ne s'échange que contre des avantages, et il peut être rationnel d'adopter plutôt la posture de retrait. [...]
[...] Cela a pour conséquence de perpétuer la crainte de la relation personnelle au sein de l'organisation bureaucratique. Crozier étudie dans un deuxième temps les rapports entre l'individu et l'organisation. B le rapport entre l'individu et l'organisation La personnalité bureaucratique Dans un premier temps, Crozier tente d'enrichir l'idée de Merton selon laquelle la personnalité bureaucratique est avant tout marquée par le ritualisme. Il rajoute pour cela de nouveaux comportements types. Le retrait est l'attitude par laquelle l'individu refuse tout engagement, dès lors qu'il estime que la récompense n'est pas suffisante. [...]
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