Le dix-huit Brumaire a été écrit en 1925 par Jacques Bainville, académicien français, historien et grande figure de l'action française. Il est l'auteur d'une biographie sur Napoléon parue en 1931 et est également connu pour son ouvrage Les conséquences politiques de la paix, paru en 1920 et prévoyant les évènements qui marqueront l'entre-deux-guerres.
Le dix-huit Brumaire retrace le coup d'Etat de Bonaparte en 1799. Bainville déroule les faits de ce qui constitue un des évènements les plus marquants du XIXème siècle de façon personnelle tout en suivant l'exacte réalité. Le récit se déroule du retour de Bonaparte en France, jusqu'au lendemain du 18 Brumaire, le 19 étant la date décisive de ce coup d'Etat. Bainville insiste ici sur le caractère, la psychologie de certains personnages, prend en compte les hésitations, les doutes de ceux-ci qui parfois peuvent parfois expliquer que le coup d'Etat ait failli être un échec. Le portrait de Napoléon est dressé en détail, au moment où celui-ci franchit une étape très importante de sa carrière et réalise ce dont il a toujours rêvé : détenir le pouvoir civil.
Le personnage de Sieyès, un des Directeurs du Directoire et futur consul lors du Consulat, au côté de Bonaparte et de Roger-Ducos, y est minutieusement dépeint. On découvre la rivalité présente entre Bonaparte et Sieyès alors même qu'ils constituent le noyau essentiel et absolument nécessaire à l'exécution du coup d'Etat. Bonaparte est au départ un instrument pour Sieyès qui ne cherche qu'un général pour exécuter ses plans ; Bonaparte, quant à lui, considère également Sieyès comme un outil pour parvenir à son but, c'est-à-dire être maître du pouvoir civil.
Le rôle de Joséphine dans le coup d'Etat est également mis en avant, les complicités, les alliances, les mensonges sont révélés et permettent de comprendre exactement pourquoi et dans quelle circonstances s'est déroulé le coup d'Etat.
[...] Jusqu'au dernier moment, jusqu'au dix-neuf Brumaire, personne ne savait si l'entreprise de Bonaparte serait victorieuse. Commentaire critique et personnel des contenus et démonstrations : Cet ouvrage est assez agréable à la lecture. Il se lit facilement car Bainville est parvenu à donner à son récit une enveloppe romanesque. On a en effet l'impression de suivre une intrigue dont l'issue n'est pas connue ; des rebondissements, des retournements de situation de dernières minutes permettent de créer une sorte de suspens. C'est là tout le génie de Bainville car il arrive tout de même à suivre exactement le déroulement de la réalité, ce qui rend cette affaire d'autant plus intéressante. [...]
[...] Le dix-huit Brumaire retrace le coup d'Etat de Bonaparte en 1799. Bainville déroule les faits de ce qui constitue un des évènements les plus marquants du XIXème siècle de façon personnelle tout en suivant l'exacte réalité. Le récit se déroule du retour de Bonaparte en France, jusqu'au lendemain du 18 Brumaire, le 19 étant la date décisive de ce coup d'Etat. Bainville insiste ici sur le caractère, la psychologie de certains personnages, prend en compte les hésitations, les doutes de ceux-ci qui parfois peuvent parfois expliquer que le coup d'Etat ait failli être un échec. [...]
[...] Il garde des atouts partout afin de ne pas se fermer de portes et de neutraliser ceux qui sont ses potentiels ennemis. Du personnage de Bonaparte, Bainville cherche aussi à en souligner les faiblesses. Très insistant sur son talent d'orateur catastrophique qui aurait pu faire échouer la totalité du complot, Bainville remet en question l'idée d'un Bonaparte inébranlable. Il doute, il est confus, il n'ose pas prendre les décisions aux bons moments et sans l'engagement vigoureux de Sieyès lors des situations délicates, le coup d'Etat aurait sans doute échoué. Enfin, Bainville insiste énormément sur le caractère aléatoire de coup d'Etat. [...]
[...] Résumé des idées et des arguments principaux : Le but premier de Bainville est de rendre compte en détail de la préparation, l'organisation et le déroulement du coup d'Etat de Bonaparte. Derrière cet exposé de faits, l'auteur cherche à démontrer les arguments qu'il soutient. Tout d'abord, Bainville remet largement en cause l'idée selon laquelle ce coup d'Etat est un coup d'Etat militaire. Le livre débute alors que Napoléon est encore en Egypte et qu'il n'est pas rentré en France. Au départ, seul Sieyès avait l'idée de ce coup d'Etat. [...]
[...] A la veille du dix-huit Brumaire, rien n'est préparé en détail. Les éventuels incidents ne sont pas envisagés, on ne sait toujours pas si la garde constitutionnelle est favorable au coup d'Etat ou si, au contraire, elle peut tout mettre à bas ; la première journée réveille chez les partisans de Napoléon une certaine inquiétude ; on doute, on ne sait plus si on veut vraiment la chute du Directoire et la chute de la Constitution. Les alliés de Bonaparte se rétractent pour certains, attendent la suite pour d'autres. [...]
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