Dictionnaire critique de la Révolution française sous la direction de F. Furet et M. Ozouf; « Idées » : Philippe Raynaud « Révolution américaine »: les révolutions française et américaine

Résumé du document

Dans Dictionnaire critique de la Révolution française sous la direction de F. Furet et M. Ozouf
Dans « Idées » : Philippe Raynaud « Révolution américaine »
Idées maîtresses et problématiques principales :
 Façon dont la Révolution française a été reçue chez les acteurs de 1776 :
Burke et Paine avaient défendus la Révolution américaine mais ils sont opposés pendant la Révolution française.
► Pour Burke : la Révolution américaine est la fille légitime de la « Glorieuse révolution » anglaise  elle s'oppose donc à la Révolution française, dont l'affirmation de la transcendance des droits de l'homme peut être destructrice de l'ordre social.
► A l'inverse, pour Paine : la défense de la Révolution française est la continuation du combat mené pour la Révolution américaine. Pour lui, c'est de l'Amérique que les français ont appris à aimer la liberté.
► Débats plus spécifiquement américains : celui opposant les amis de Jefferson à ceux de John Adams par exemple  un essai de Burke est traduit par le fils de John Adams pour discréditer Jefferson, soupçonné de sympathie pour les idées françaises.

Extraits

[...] Pour les libéraux : l'identité de l'école américaine se précise et va se distinguer du courant anglophile Pour le courant anglophile : la Révolution américaine est la suite de la Révolution anglaise, dont elle partage le caractère socialement modéré. Pour les amis de l'Amérique (comme Tocqueville) : l'Amérique est issue d'un courant radicalement nouveau qu'elle partage avec la Révolution française. ( Aux réticences françaises devant le régime américain correspond souvent aux Etats-Unis une perplexité à l'égard de la tradition politique française, qui paraît extrémiste et archaïque, perplexité encore sensible aujourd'hui. [...]

[...] Il peut aussi apporter des éléments de réponse à une problématique sur la façon dont les différentes révolutions ont été perçues à l'étranger. [...]

[...] Mais elle paraît trop modérée et la Constitution est trop influencée par la tradition anglaise (séparation des pouvoirs ) ( chez Mirabeau, Turgot ou Condorcet : rapide déception devant l'œuvre constitutionnelle américaine. D'un côté, l'exemple américain continue d'être invoqué pour montrer que la naissance d'un régime libre peut être le résultat d'une entreprise volontaire de régénération de la société. De l'autre, certains comme La Fayette s'inspirent de l'expérience américaine pour défendre la deuxième chambre ou la puissance de l'exécutif ( ils sont jetés dans le camp des admirateurs du régime anglais. [...]

[...] De plus, l'inspiration des Constituants diffère : - En Amérique : principe de la corruption inéluctable des gouvernants et donc de la nécessité d'établir un contrôle des gouvernants par les gouvernés. - En France : l'inspiration des Constituants repose sur une synthèse entre l'idée de représentation et la doctrine rousseauiste de la volonté générale. Les logiques institutionnelles sont elles aussi opposées : - En France : on estime que les factions ne peuvent être neutralisées que par leur soumission à la volonté générale. [...]

[...] Dictionnaire critique de la Révolution française sous la direction de F. Furet et M. Ozouf; Idées : Philippe Raynaud Révolution américaine les révolutions française et américaine Idées maîtresses et problématiques principales ( Façon dont la Révolution française a été reçue chez les acteurs de 1776 : Burke et Paine avaient défendus la Révolution américaine mais ils sont opposés pendant la Révolution française. Pour Burke : la Révolution américaine est la fille légitime de la Glorieuse révolution anglaise ( elle s'oppose donc à la Révolution française, dont l'affirmation de la transcendance des droits de l'homme peut être destructrice de l'ordre social. [...]