Fiche de lecture comprenant un eésumé critique (accompagné d'une conclusion critique) du livre « Nationalisme et Démocratie » de Jean-Pierre Derriennic. Il reprend la thèse de l'auteur et ses principaux arguments, qui s'appuient sur des concepts énoncés dans le livre, citations et références à l'appui.
[...] Une telle procédure ne manquerait évidemment pas de soulever les protestations des souverainistes. De plus, il y a fort à craindre que, suite à la séparation, des groupes de personnes se mettent à refuser de prendre la citoyenneté québécoise, ce qui causerait d'énormes problèmes logistiques. De plus, cela créerait deux catégories juridiques de Québécois : ceux qui ont la citoyenneté québécoise et ceux qui ont la citoyenneté canadienne. Finalement, nous devons cesser de penser qu'une éventuelle séparation du Québec se passerait nécessairement dans le calme et la non-violence. [...]
[...] C'est le cas, par exemple du Bangladesh, qui, en se séparant du Pakistan en 1971, a fait cessé les bombardements de ses villages. Le seul moyen pour le Québec d'entrer dans cette catégorie, serait de jouer sur les mots et de parler de sécurité culturelle» ou de sécurité linguistique» où le mot sécurité à un sens très éloigné de celui qu'il a quand on l'utilise pour parler des dangers qui ont menacé récemment les Lituaniens ou les Slovènes.»7 Une autre raison valable pour faire l'indépendance est de rechercher l'égalité. C'est le cas de nombreux pays, notamment l'Inde et l'Algérie. [...]
[...] Par contre, cette situation ne correspond pas à ce qui se passe ici car la Suède et la Norvège étaient alors gérées presque entièrement comme deux pays distincts; elles ne possédaient pas de biens en commun; et le résultat du référendum qui s'y est tenu fut presque unanime en faveur de la séparation. Cet exemple ne peut donc pas être utilisé pour justifier la validité des revendications québécoises. Les problèmes entraînés par la séparation Un des problèmes que causera une éventuelle séparation sera de déterminer comment seront distribués les biens immobiliers: les avions, les bateaux, les ambassades, les œuvres d'arts etc. possédés par le Canada. [...]
[...] CONCLUSION Avant la lecture de Nationalisme et démocratie, je me serais spontanément dit souverainiste, si quelqu'un m'avait posé la question. J'avais bien sûr fait une certaine réflexion sur le sujet cependant, je réalise qu'il y a de nombreuses questions que je n'avais pas approfondies. Par exemple, je tenais pour acquis que la majorité simple suffisait à faire l'indépendance. Je me dois absolument de poursuivre mon interrogation sur ces affirmations avant de prendre une décision définitive. Même si c'était la seule chose que m'avait apporté ce livre, je crois que cela est positif et en vaut la peine. [...]
[...] Plusieurs de ses arguments me semblent également erronés. Par exemple, l'auteur se donne le droit d'utiliser allègrement la généralisation afin d'appuyer ses dires. Cela donne lieu à de nombreuses affirmations catégoriques qui sont difficiles à prouver. Par exemple, il affirme que, même si nous pensons que l'importance relativement minime des enjeux nous en préserve, il pourrait y avoir de la violence suite à la séparation du Québec. Pour ce faire, il compare notre situation à celle de la première guerre mondiale, prétendant qu'un événement banal (en l'occurrence l'assassinat de François-Ferdinand) a entraîné une énorme violence. [...]
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