Raymond Aron est né en 1905 à Paris. Issu d'une famille bourgeoise, il a fait une double carrière à la fois de journaliste et de professeur de sociologie. Après une scolarité brillante qui l'amène à entrer à l'ENA en 1924, il obtient son agrégation de philosophie en 1928 et soutient sa thèse en 1938. Lors de la guerre, il décide de rejoindre de Gaulle et la Résistance et devient directeur de la rédaction de La France Libre. Tout en continuant d'être journaliste notamment au Figaro, il est élu sur une chaire de sociologie au Collège de France devenant en 1970 professeur titulaire. Auteur de nombreux ouvrages après 1955, son œuvre éclectique comporte La Société industrielle et la Guerre ? La lutte des classes en France en 1964, Les Étapes de la pensée sociologique en 1967.
[...] Démocratie et Totalitarisme (qui avait d'abord pour titre Sociologie des sociétés industrielles, esquisse d'une théorie des régimes politiques) est un essai publié en 1965, issu de ses cours sur les sociétés industrielles donnés de 1957 à 1958 à la Sorbonne. Cet extrait est une analyse objective d'intention des régimes politiques contemporains qui élabore deux types idéaux, le régime constitutionnel pluraliste et le régime de parti monopolistique à travers un référentiel suprême, l'unité ou la pluralité partisane. D'un style clair, la méthodologie de Aron combine à la fois sociologie, histoire et philosophie. [...]
[...] En conséquence, le conflit politique est au cœur de ce régime. Quant à son principe, concept cher à Montesquieu, ce type de régime dont l'essence est la démocratie, repose sur deux éléments le respect des lois et le sens du compromis Les régimes occidentaux se retrouvent dans cette définition. Le régime de parti monopolistique est le deuxième idéal type dont l'exemple parfait est l'URSS. Avec un parti d'une volonté révolutionnaire (d'action), il renie l'État de droit ainsi que le pluralisme politique et social. [...]
[...] Dans un autre registre, il publia également des textes condamnant le marxisme comme L'Opium des intellectuels en 1955. En outre, il est l'introducteur de Max Weber en France avec son ouvrage La sociologie allemande contemporaine en 1950. Cependant l'apport de Aron reste sa contribution aux relations internationales et notamment un ouvrage majeur, Paix et guerre entre les nations, publié en 1962. Et enfin, un ouvrage posthume, ses Mémoires en 1983. Aron est donc un professeur qui défend ses idées, des idées libérales. [...]
[...] Raymond Aron, Démocratie et totalitarisme (1965) Raymond Aron est né en 1905 à Paris. Issu d'une famille bourgeoise, il a fait une double carrière à la fois journaliste et professeur de sociologie. Après une scolarité brillante qui l'amène à entrer à l'ENA en 1924, il obtient son agrégation de philosophie en 1928 et soutient sa thèse en 1938. Lors de la guerre, il décide de rejoindre de Gaulle et la Résistance et devient directeur de la rédaction de La France Libre. [...]
[...] Parti unique et partis multiples symbolisent deux modalités caractéristiques de la traduction institutionnelle de l'idée de la souveraineté populaire Et enfin à la page 106 : Dans les systèmes de partis multiples, il faut [ ] le monopole d'une minorité Si des théoriciens ont critiqué son analyse, c'est notamment à cause de cette idée que la démocratie et le totalitarisme n'apparaissent que comme deux modalités de la société industrielle, pouvant suggérer qu'un régime avec une minorité qui détient le pouvoir pouvait être démocratique. Aron y répondra en écrivant : On ne peut pas concevoir de régime qui, en un sens, ne soit oligarchique. L'essence même de la politique est que des décisions soient prises pour, non par, la collectivité. Les décisions ne sauraient être prises par tous. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture