La Démocratie de Georges Burdeau fut publiée la première fois en 1966. La démocratie repose sur la Liberté. Elle consiste d'abord en l'indépendance physique et spirituelle. Il faut que le peuple participe au pouvoir pour limiter l'autorité politique qui pourrait mettre en danger cette indépendance. Souvent les individus ne peuvent rien faire de la Liberté que leur offrent les institutions démocratiques, elle devient duperie, car ils doivent se soumettre à la pression sociale, à la contrainte financière
[...] Selon Marx, dans la société communiste, l'Etat disparaîtra dans la mesure où les hommes respecteront d'eux-mêmes les règles de vie en société. En URSS, un Etat a tout de même subsisté, officiellement il devait protéger contre une réaction bourgeoise, mais il était désormais en harmonie avec tout le peuple, car il n'exerce qu'une contrainte sur ceux qui veulent rompre avec le bien-être général. Dans la constitution soviétique, les droits et les libertés sont assurés, seulement, il y a interdiction d'aller contre le régime. La démocratie marxiste construit l'homme dont elle a besoin, pour édifier la société communiste, par la propagande. [...]
[...] On est passé d'une démocratie gouvernée à une démocratie gouvernante. Dans la démocratie gouvernée, le pouvoir est aux gouvernants et les gouvernés se désintéressent du pouvoir. Dans la démocratie gouvernante, le pouvoir n'est plus donné aux meilleurs mais aux plus nombreux et aux plus forts ; les masses pensent pouvoir se passer des intermédiaires. Le peuple a des projets tellement importants que l'Etat doit intervenir. Il y a lutte pour le pouvoir car chacun pense mieux pouvoir appliquer les bonnes conceptions. [...]
[...] En outre, l'analyse du passage d'une démocratie politique à une démocratie sociale est très fine. Ne faisant pas preuve d'anti- ou de pro-communisme primaire, il sait constater comment la bourgeoisie a monopolisé le pouvoir et comment la masse, la majorité, n'étaient pas représentées dans nos démocraties. Toutefois, il souligne que le passage à une démocratie sociale, peut-être plus juste, induit un Etat quasi tentaculaire qui intervient dans tous les domaines de l'activité humaine. Georges Burdeau ne prend pas plus parti lorsqu'il explique la théorie marxiste et son application en URSS. [...]
[...] Il y a démocratie si le peuple exerce directement l'autorité ou la contrôle. Il se pose la question de l'expression de la volonté populaire. Des représentants reconnus doivent formuler les souhaits de la collectivité. Dans les démocraties modernes, on quitte la transcendance de la raison et de l'intérêt général pour la majorité qui, par les lois, va décider pour tous. Nous assistons également à l'avènement d'un pouvoir de fait exercé par les partis, les syndicats ou les groupes de pression. [...]
[...] La Démocratie de Georges Burdeau fut publiée la première fois en 1966. Synthèse La démocratie repose sur la Liberté. Elle consiste d'abord en l'indépendance physique et spirituelle. Il faut que le peuple participe au pouvoir pour limiter l'autorité politique qui pourrait mettre en danger cette indépendance. Souvent les individus ne peuvent rien faire de la Liberté que leur offrent les institutions démocratiques, elle devient duperie, car ils doivent se soumettre à la pression sociale, à la contrainte financière. Le peuple, qui dirige, est voué à défendre les libertés individuelles. [...]
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