Marqué par la Révolution Française, Alexis de Tocqueville réalise un voyage en Amérique en 1831-32. Le Nouveau-Monde apparaît pour lui comme l'idéaltype de la société démocratique, contrairement aux sociétés aristocratiques en Europe.
[...] Il n'y a donc pas d'influence du corps ou de la famille sur la démocratie, celle-ci étant favorisée par l'installation d'une vraie vie publique et citoyenne grâce aux journaux notamment. Dangers de la démocratie Montée de l'individualisme L'individualisme est une idée nouvelle qui remplace peu à peu l'égoïsme des pères. Cependant, contrairement à ce dernier, l'individualisme n'est pas un amour profond de soi, mais c'est une chose réfléchie qui fait que l'individu préfère rester avec ses semblables sans se préoccuper des affaires extérieures. [...]
[...] La majorité La majorité est une des conditions sine qua non de la démocratie selon Tocqueville. Elle se réalise tout d'abord grâce à la législature à travers l'élection directe des membres du Parlement avec un terme très court un pouvoir exécutif soumis aux volontés de la législature et un pouvoir judiciaire dépendant du législatif, les représentants étant responsables de fixer le salaire des juges. A cela s'ajoute la théorie de l'égalité appliquée aux intelligences qui stipule que le pouvoir doit être réparti entre plusieurs hommes. [...]
[...] Tocqueville voit en eux l'unique contrepoids de la démocratie. En effet, ceux-ci agissent sur elle grâce aux tribunaux à travers l'inamovibilité des juges. En fait, les légistes sont peu redoutés, ils se plient aux exigences du peuple, mais au fond, ils modèlent la société selon leurs désirs et constituent ainsi la seule barrière contre les écarts de la démocratie. Enfin, pour Tocqueville, l'idéal contre la tyrannie de la majorité serait un législatif qui représente la majorité, mais qui ne serait pas esclave de ses moindres désirs, un exécutif avec sa propre force et un judiciaire indépendant. [...]
[...] Cependant, Tocqueville propose des solutions à ces risques et démontre qu'il y a des éléments modérateurs. Le premier est le fédéralisme : par l'absence de centralisation administrative, le pouvoir central est tout puissant, mais seulement dans son domaine et il se voit obligé de servir les intérêts des magistrats de la commune et des comtés pour exécuter ses volontés souveraines. Ensuite Tocqueville insiste longuement sur le rôle des légistes. Ceux-ci sont conservateurs, ont des penchants aristocratiques, ont le goût des formes et n'innovent pas. [...]
[...] De la démocratie en Amérique, A. de Tocqueville (Fiche de synthèse) Marqué par la Révolution française, Alexis de Tocqueville réalise un voyage en Amérique en 1831-32. Le Nouveau-Monde apparaît pour lui comme l'idéaltype de la société démocratique, contrairement aux sociétés aristocratiques en Europe. Principes de la démocratie Egalisation des conditions L'égalisation des conditions est réalisée grâce à la mobilité sociale, à la généralisation de l'instruction et du salariat, ajoutée au principe d'hérédité qui disparaît au profit de la méritocratie. Ainsi les Américains deviennent-ils plus intéressés par les biens matériels que par la politique d'où l'amenuisement des possibilités de conflits ou de révolutions. [...]
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