De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville, concept de tyrannie de la majorité, régime démocratique, États-Unis, légitimité du régime démocratique, politique
Pour Tocqueville, le régime démocratique instaure une omnipotence naturelle de la majorité. Cette omnipotence est nécessaire et fondamentale pour que le régime démocratique puisse perdurer et exercer un pouvoir sur la société dans laquelle il s'implante. Toute la force de coercition du régime vient de cette omnipotence de la majorité, car pour Tocqueville "en dehors de la majorité, dans les démocraties, il n'y a rien qui résiste". La législature va obéir à cette majorité : cette dernière va décider des lois et contrôler leur application.
[...] La liberté de penser ne s'exerce ainsi même plus et le conformisme de la pensée se développe. Tocqueville met également en évidence le fait que la tyrannie de la majorité, comme on peut l'observer aux États-Unis dans les années 1830, a des effets sur les mœurs de cette société. Il constate un retour de « l'esprit de cour » typique de l'absolutisme, mais sous une forme adaptée au régime démocratique. Ainsi un certain nombre d'individus, face au régime démocratique, « cherchent à spéculer sur ses faiblesses et à vivre aux dépens de ses passions ». [...]
[...] Pour Tocqueville, le régime démocratique instaure une omnipotence naturelle de la majorité. Cette omnipotence est nécessaire et fondamentale pour que le régime démocratique puisse perdurer et exercer un pouvoir sur la société dans laquelle il s'implante. Toute la force de coercition du régime vient de cette omnipotence de la majorité, car pour Tocqueville « en dehors de la majorité, dans les démocraties, il n'y a rien qui résiste ». La législature va obéir à cette majorité : cette dernière va décider des lois et contrôler leur application. [...]
[...] Comment le développement et la pérennité de la démocratie peuvent-ils se justifier ? On peut dégager 3 mouvements principaux d'analyse. Tocqueville définit dans un premier temps les caractéristiques essentielles et naturelles du régime démocratique. Il cherche ensuite à analyser les sources de légitimité de la démocratie, à travers le concept de « tyrannie de la majorité » qu'il déduit de son observation du fonctionnement démocratique aux États-Unis en 1831. Enfin, Tocqueville examine les conséquences de cet outil de légitimation que constitue la « tyrannie de la majorité » pour la démocratie. I. [...]
[...] Comme cette majorité est toute-puissante en démocratie, alors elle exerce le même rapport de domination injuste que dans un régime tyrannique. D'où la notion de « tyrannie de la majorité » et la possibilité de l'existence de lois injustes en démocratie. III. Conséquences de cette tyrannie de la majorité Cette tyrannie de la majorité, dérive de l'omnipotence naturelle de la majorité en démocratie, a de nombreuses conséquences que Tocqueville expose dans ce troisième mouvement d'analyse. La majorité, qui exerce une tyrannie sur le reste de la société démocratique, utilise l'arbitraire en vue de faire appliquer sa volonté : ainsi une première conséquence de la tyrannie de la majorité serait qu'elle favorise l'arbitraire des fonctionnaires, qui ne seraient alors plus que les « agents passifs » de la majorité. [...]
[...] De la démocratie en Amérique – Alexis de Tocqueville (1840) – Le concept de tyrannie de la majorité I. Introduction A. Présentation de l'auteur Alexis de Tocqueville (1805 - 1859) est un intellectuel français, historien, philosophe, célèbre pour ses analyses sur la Révolution française réunies dans un ouvrage intitulé L'Ancien Régime et la Révolution (1856), mais aussi ses analyses sur la démocratie, basées sur l'observation du fonctionnement de la démocratie en Amérique au cours d'un voyage effectué par Tocqueville aux États-Unis en 1831. [...]
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