Au lendemain des attentats du 11 septembre, Daniel Philpott se livre à la critique des théories prédominantes des relations internationales et de leur cadre d'analyse. Alors que les théoriciens proposent une vision sécularisée des relations internationales, la religion est en train de réinvestir le champ politique à travers l'essor de mouvements religieux radicaux. Les cadres d'analyses utilisés par les théoriciens, ne sont alors plus aptes à rendre compte de la réalité des relations internationales.
[...] Daniel Philpott, The challenge of september the 11th to secularism in international relations, in World Politics, Vol No October 2002 Présentation de l'auteur Daniel Philpott est diplômé de l'université d'Harvard (1996) ou il a poursuivi des études de philosophie politique et de relations internationales. Il est actuellement professeur associé dans le département de sciences politiques et enseignant dans le Joan B. Kroc institute of international peace studies de l'Université Notre-Dame dans l'Indiana aux Etats-Unis. Il s'intéresse particulièrement à l'impact de la religion sur les politiques de paix et réconciliation ainsi qu'à la justice transitoire». [...]
[...] Le mouvement al Qaeda s'est fait le chantre de cette volonté de réislamiser le monde, et de détruire l'ordre international existant. La vision de l'ordre international par les groupes extrémistes est celle d'un système illégitime de domination qu'il faut combattre par les armes. La redécouverte de la religion dans les relations internationales Pour comprendre les événements du 11 septembre, il faut s'intéresser à la manière dont les mouvements islamistes ont défié les autorités traditionnelles de l'ordre international. La religion doit ainsi être prise en compte en tant que facteur de premier plan de l'évolution des relations internationales. [...]
[...] Ces derniers souhaitent imposer leur conception du système international caractérisé par le respect de la sphère religieuse, en tant que but ultime de l'état. Les nouvelles idéologies extrémistes ont introduit l'idée que la recherche du bien commun pouvait se faire à travers la protection des lieux de culte ainsi que l'extension de la morale religieuse. Le but poursuivi par l'Etat n'est donc pas celui qu'avaient identifié les analystes des relations internationales, c'est-à-dire la recherche du bien commun à travers la sécurité des citoyens, les droits de l'homme ou la croissance économique. [...]
[...] La légitimité de l'ordre international westphalien a ainsi été contestée lors de la renaissance du radicalisme religieux. Selon l'auteur, c'est la renaissance du radicalisme islamique qui menace le plus la synthèse westphalienne et la sécularisation des relations internationales. L'auteur prend l'exemple de l'organisation terroriste Al Qaeda pour illustrer la manière dont une organisation religieuse, peut remettre en cause chaque élément de la synthèse Westphalienne. Al Qaeda, a élaboré une théologie politique sur laquelle se fonde l'assaut sur le World Trade Center et sur le Pentagone. [...]
[...] La sécularisation a atteint le champ des relations internationales. Pour les réalistes comme pour les libéraux, le moteur d'action de l'état n'est pas la religion. Les réalistes considèrent que l'état n'a pour intérêt que la recherche du pouvoir et agit en son nom. Hobbes identifie la recherche du pouvoir par les états comme résultant de l'anarchie internationale. Machiavel et Morgenthau considèrent quant à eux, que la recherche du pouvoir est ancrée dans la nature humaine et se répand dans le domaine politique. [...]
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