Né à Fort-de-France le 20 juillet 1925, médecin psychiatre, écrivain, combattant anti-colonialiste. En 1943, Fanon rejoint les forces françaises libres à la Dominique. Luttant côte à côte avec les « tirailleurs sénégalais», il est décidé à libérer la mère patrie du nazisme. Fanon entame des études de médecine à Lyon. La médecine - aussi bien que des cours de philosophie et de psychiatrie lui permet de voir plus clair dans le processus complexe de la colonisation et dans la désubjectivation du colonisé.
Préoccupé par le racisme qu'il affronte dans la vie quotidienne, il publie "Peau noire, masques blancs" en 1952, sa thèse de doctorat en psychiatrie. "Peau noire, masques blancs" dénonce d'emblée la citoyenneté de façade imposée par la politique assimilationniste, grandement intériorisée par la conscience antillaise. À travers l'opposition entre l'être et le paraître, Fanon opte pour le singulier de la couleur et le pluriel pour ses "masques".
"Les damnés de la terre", dernier livre de Frantz Fanon qui mourut à cette même époque a un profond objectif : il s'agit de motiver les peuples qui combattent pour la libération. De plus, on peut penser que ses idées ont porté leurs fruits puisqu'un an plus tard, l'Algérie parvenait à l'indépendance. On voit donc bien l'importance pour l'auteur d'écrire ce livre en sachant qu'en plus, il était conscient qu'il ne lui restait plus longtemps à vivre.
Ce livre apparaît aujourd'hui dépassé dans la mesure où tous les pays sont désormais parvenus à l'indépendance. Son analyse insiste sur les conséquences de la colonisation des peuples et des sujets et sur les conditions de leur libération qui est avant tout une libération de
l'individu, ce que Alice Cherki dans sa préface nomme "une décolonisation de l'être" en Afrique et tout particulièrement au moment de la guerre d'Algérie qui a pris fin en 1962.
[...] Cette lutte est un bien car elle est source de solidarité, introduit l'idée de cause. Il évoque un monde scindé en deux lors de la colonisation : celui du colon riche peuplé de blancs et d'étrangers et celui du colonisé pauvre peuplé de noirs. Le colonisé a d'abord peur du colon mais ensuite verra que seule la violence pourra le sortir de ce carcan et à la libération il se rendra compte que le colon n'a rien de plus que lui. [...]
[...] Le combat de Fanon ne visait pas seulement la libération de 9 l'homme noir ou du colonisé. Il cherchait à libérer l'homme : Faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf voilà l'essentiel du message de FANON, un message qui est toujours d'actualité au moment où on assiste à la montée des intégrismes de tous bords, dans un monde d'inégalités où le fossé se creuse entre riches et pauvres, entre nantis et démunis. [...]
[...] Ainsi, l'homme colonisé utilise le passé dans l'intention d'ouvrir l'avenir. Nul ne doit oublier que se battre pour la culture nationale, c 'est d'abord se battre pour la libération de la nation Chapitre Guerre coloniale et troubles mentaux Le colonisé qui décide de se libérer, est préparé de tout temps à la violence. Dès sa naissance il est clair pour lui que ce monde rétréci, semé d'interdictions, ne peut être remis en question que par la violence absolue : 11 faire peau neuve, développer une pensée neuve, tenter de mettre sur pied un homme neuf", voilà l'essentiel du message de Fanon, un message qui est toujours d'actualité au moment où on assiste à la montée des intégrismes de tous bords, dans un monde d'inégalités où le fossé se creuse entre riches et pauvres, entre nantis et démunis. [...]
[...] Comme elle ne partage pas ses bénéfices avec le peuple, elle découvre la nécessité d'un leader populaire auquel reviendra le double rôle de stabiliser le régime et de perpétuer la domination de la bourgeoisie. Ce leader va contribuer à freiner la prise de conscience du peuple. Fanon critique en outre le rôle du parti politique dans un pays sousdéveloppé. La direction des affaires nécessite un pouvoir fort, voire une dictature. Le parti est ainsi chargé d'une mission de surveillance des masses, ce qui conduit à l'élimination de l'opposition et donc à l'émergence d'un parti unique. [...]
[...] Cette situation a hélas bel et bien existé et pourtant Frantz FANON n'en parle pas dans son œuvre. De plus, comme le dit si bien Jean- Paul SARTRE dans sa préface rédigée en 1961 l'auteur ne va pas assez loin dans ses idées car il ne dresse qu'un simple état des lieux alors que devant l'horreur de la colonisation il aurait dû proposer des solutions afin d'arrêter cela et d'empêcher un nouveau carnage. En effet, ici l'auteur constate que le monde colonisé agonise mais il ne propose rien, il ne décrit seulement la situation, or pour Jean-Paul SARTRE, la colonisation est un scandale, une honte, il faut le crier haut et fort à tous et agir pour sauver le monde de ce fléau surtout que l'ouvrage date de 1961 donc on est en pleine guerre d'Algérie. [...]
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