La crise de l'Etat-providence, Pierre Rosanvallon, 1981, libéralisme, société solidaire
Né à Blois en 1948, est un historien et intellectuel français. Ses travaux portent
principalement sur l'histoire de la démocratie, et du modèle politique français, et sur le rôle de l'État et la question de la justice sociale dans les sociétés contemporaines. Il occupe depuis 2001 la chaire d'histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France tout en demeurant directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
[...] L'existence d'un Etat veilleur de nuit ne se justifie même pas : l'ordre social est totalement naturel Des libéraux comme John Rawls opposent une théorie de justice distributive à l'Etat distributeur. Pour lui, il s'agit de distribuer des biens primaires (les droits et libertés, les obligations, les revenus et la richesse, les pouvoirs et les chances) au départ : il ne s'agit pas de redistribuer de façon permanente et généralisée ces biens mais d'en doter équitablement chaque individu au point de départ (à la naissance). C'est un élargissement du principe de l'égalité des chances. [...]
[...] Il y a un doute sur la finalité de l'Ep de par sa satisfaction des besoins (le besoin est la représentation que se fait la société d'elle même dans l'avenir) et de par ses réductions d'inégalité pas toujours évidente. Les limites de l'Ep sont sociologiques car la solidarité mécanique qu'il entraine conduit à détruire les liens entre les individus. II) Le libéralisme, de la critique de l'Etat-providence à la théorie de la société sans Etat : Après la crise on tente de définir une alternative au modèle keynésien classique. [...]
[...] La crise de l'Etat-providence Pierre Rosanvallon. L'auteur : Né à Blois en 1948, est un historien et intellectuel français. Ses travaux portent principalement sur l'histoire de la démocratie, et du modèle politique français, et sur le rôle de l'État et la question de la justice sociale dans les sociétés contemporaines. Il occupe depuis 2001 la chaire d'histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France tout en demeurant directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS). [...]
[...] Or ceci est purement impensable pour des libéraux qui prônent l'individualisme. III) Etat-providence et société solidaire : L'avenir de l'Ep passe par la définition d'une nouvelle combinatoire qui dit que service collectif = Etat = non-marchand = égalité et que service privé = marché =profit = inégalité. Il s'agit de substituer à une logique univoque de l'étatisation une triple dynamique articulée de : socialisation ; débureaucratiser et rationaliser la gestion des grands équipements et fonctions collectives. décentralisation ; remodeler et aménager certains services publics pour les rendre plus proches des utilisateurs. [...]
[...] C'est la renaissance des idées libérales. Le libéralisme doit être compris ici comme une doctrine fondée sur la dénonciation d'un rôle trop actif de l'Etat et sur la valorisation des vertus régulatrices du marché. Le libéralisme contemporain entend affirmer sa supériorité sur la seule base d'un calcul coûts-avantages. Les libéraux (ex : Charles Wolf) montrent que la redistribution que l'Ep opère est globalement inefficace et qu'elle aboutit même à des effets contraires à ce qui était souhaité. Même s'il n'est pas parfait donc, le marché assure dans tous les cas une meilleure conjonction des impératifs d'efficacité et de justice. [...]
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