La création des identités nationales, de Anne-Marie Thiesse, va à l'encontre des idées reçues. En effet, cette œuvre met en évidence le caractère construit, inventif du concept de « nation ». Il est ainsi expliqué que la définition de « nation » telle qu'on la connait soit « communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse » n'est pas une lié à l'émergence et à la maturation d'une conscience nationale au fil des siècles, mais à une création des érudits européens du XVIII. Durant le XVIII et le XIXe siècle et dans toute l'Europe, des poètes, compositeurs, écrivains et autres intellectuels ainsi que les Etats se sont appliqués à rassembler un patrimoine (essentiellement culturel) afin de faire valoir l'idée d'une nation.
[...] Tout un système a donc été mis en place pour nationaliser l'Etat et la population. Si on a tendance à penser que les identités nationales sont le fruit d'un long processus historique, il se trouve enfaite qu'elles sont le résultat d'une éducation massive et intensive de la population. Anne Marie Thiesse nous explique que par le biais de la démocratisation de l'école, dans la plupart des pays européens, on a pu transmettre à toutes les classes sociales un sentiment d'appartenance à la nation. [...]
[...] : LA CRÉATION DES IDENTITÉS NATIONALES, Anne-Marie Thiesse La création des identités nationales, de Anne-Marie Thiesse, va à l'encontre des idées reçues. En effet, cette œuvre met en évidence le caractère construit, inventif du concept de nation Il est ainsi expliqué que la définition de nation telle qu'on la connait soit communauté humaine ayant conscience d'être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse n'est pas une lié à l'émergence et à la maturation d'une conscience nationale au fil des siècles, mais à une création des érudits européens du XVIII. [...]
[...] Par ailleurs, afin de consolider l'idée de nation dans tous Etats, il a fallu rompre avec ce qui leur était extérieur. L'hégémonie culturelle de la France sur l'Europe, notamment avec le classicisme et le français comme langue de référence, a rapidement été remise en question avec la naissance des nations. Il fallait que chaque Etat prenne son indépendance culturelle et identifie une langue nationale, celle qui sera utilisée dans toutes les classes sociales, dans la Cour et dans l'administration. On a vu apparaître l'équation «une nation = une langue dans la plupart des Etats. [...]
[...] L'étude de l'oeuvre d'Anne Marie Thiesse devient d'autant plus intéressante dans le contexte actuel de crise d'identité de l'Union Européenne. La remise en question d'une monnaie unique par exemple, en ces temps de crise, montre également que toute construction est susceptible d'être détruite. La réflexion de l'auteur à la fin de son oeuvre sur ce regroupement d'Etats qu'est l'Union Européenne, nous montre que la création des nations européennes a soutenu la profonde mutation économique qui avait lieu au même moment cependant les mutations contemporaines risquent de remettre en question l'ordre construit et établit lors des derniers siècles. [...]
[...] Ces derniers, propres à chaque nation, sont élaborés analogiquement avec la construction d'une langue nationale (pages 195) et ont notamment servit lors des fêtes populaires, très reprises dans les tableaux du siècle. On a par la suite également assisté à la naissance de grands musées patriotiques vantant le passé glorieux de la nation et à des expositions nationales, ayant pour but d'exhiber ces costumes ainsi que les arts nationaux. L'art décoratif national, la musique populaire, les peintures du XVIII et XIXe siècle dont les deux thèmes principaux sont la nature et les fêtes populaires sont mis valeur afin de susciter dans les populations européennes un sentiment national. [...]
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