L'idéal démocratique règne mais il y a une érosion de la confiance des citoyens dans leurs dirigeants. De nombreuses interprétations évoquent les effets de la montée de l'individualisme, le déclin de la volonté politique, des élites de plus en plus coupées du peuple.
Ici, il y a une prise en compte de façon dynamique des réactions de la société aux dysfonctionnements originels des régimes représentatifs.
Société fondée sur la réalisation d'un double impératif : égalité et autonomie. Les démocraties sont restées inachevées d'où désenchantement / espérances, principe de construction électorale de la légitimité des gouvernants / expression de la défiance des citoyens vis-à-vis des pouvoirs.
Ont été désaccordées légitimité (qualité juridique d'ordre procédurale) et confiance (institution invisible procédant à l'élargissement de la légitimité en y ajoutant de la morale, dimension substantielle avec souci du bien commun, rôle temporel avec "hypothèse sur une conduite future" Simmel, économiseur institutionnel en épargnant des vérifications). Erosion de la confiance par organisation de la défiance.
[...] C'est le parlement qui manie les instruments de surveillance et de contestation du pouvoir (le parlementarisme libéral consiste dans la tentative de s'attribuer le monopole de la surveillance cf. J Stuart Mill le gouvernement représentatif : dissymétrie action/contrôle qui existe entre exécutif et législatif ; le parlement est la voix centrale de l'opinion) pouvoir régulateur et protecteur des libertés. 1970's avec affaiblissement du parlementarisme + avènement d'une soc civile plus autonome : développement et recomposition des pouvoirs de surveillance. # Le dualisme démocratique : Démocratie repose sur des procédures électorales-représentatives et des pouvoirs de surveillance. [...]
[...] D'où souveraineté négative, démocratie régressive. # La démocratie faible: comme on vient de le voir, la souveraineté négative se manifeste sous les traits de divers pouvoirs d'empêchement ms aussi sous celui de la passivité (retrait, abstention, silence)elles sont omniprésentes; le nom empêchement d'un candidat sortant est lié à l'absence de mobilisation; les sociologues parlent de consensus apparent pour qualifier les situations dans lesquelles l'accord entre les individus ne procède pas tant d'une convergence d'opinions explicites que d'un ensemble de concessions réciproques implicites, du sentiment d'une absence d'enjeux véritables ou d'un désintérêt pour la question traitée; difficulté de formuler une critique envers les décideurs. [...]
[...] Division entre ceux qui y voient un recul de la souveraineté popu et ceux qui y voient un progrès de l'état de droit. Derrière le juge il y a le jugement comme résultat de son activité (action publique, modalité d'expression de l'intérêt général) # L'impératif de justification: l'exercice de la responsabilité implique de rendre compte de ses actions, or les modalités de cette justification diffèrent selon que l'on est devant un tribunal ou pendant une campagne électorale; # L'obligation de décision: gouverner et juger participent d'une entreprise analogue d'intervention dans la vie des membres de la cité en vue de réaliser le bien commun, or une décision po doit être restituée dans une longue chaine d'action et de projets (or "la po est l'art de repousser les choix")préférence pour la non-décision; l'ordre judiciaire ne peut se permettre de ne pas trancher, d'autant plus que c'est parce qu'une question est difficile à trancher qu'elle est soumise au jugement; pour Ricœur, "le jugement procède de la conjonction de l'entendement et de la volonté: l'entendement qui considère le vrai et le faux, la volonté qui décide" # Le spectateur actif: une décision po engage l'avenir, un jugement est tourné vers le passé; cf. [...]
[...] Sauf Allemagne, Grèce, Portugal : droit constitutionnel de résistance. Les démocraties critiques d'elles-mêmes Régimes représentatifs se sont organisés au cours du XIXe avec la volonté d'édifier des pouvoirs limités ; conquête du suffrage universel s'est imposée avec évidence comme combat prioritaire (on pensait que le règne du nombre allait faire advenir par lui même une société démocratique) ms les attentes n'ont pas été satisfaites d'où composition d'une souveraineté critique # La lutte des classes comme po négative : dès 1848 les ouvriers ont pu voter ms se sont toujours considérés comme étant à la marge (pas représenté par les élites républicaines et exclus de la prospérité éco) par conséquent les ouvriers se réapproprient les visions antérieures du droit de résistance. [...]
[...] Guizot ; J Stuart Mill reprend certains arguments : la critique est une des conditions de l'efficacité gouvernementale, il conçoit aussi que gouvernement et opposition font système de façon dynamique ; au XXe Balfour théorise l'idée de rôles partagés entre minorité et majorité parlementaires. En Angleterre sorte de démocratie post majoritaire dans laquelle se lient souveraineté positive et souveraineté critique. # Le rebelle, le résistant, le dissident : L'expression d'une souveraineté critique s'est encore déclinée sous la forme d'attitudes individuelles # Le rebelle, le résistant et le dissident : l'expression d'une souveraineté critique s'est déclinée sous la forme d'attitudes individuelles, de manifestations de refus. Morale de l'opposition ; cf. [...]
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