Chapitre 1 : Sujet de ce premier livre
« L'homme est né libre, et partout il est dans les fers ». Si l'on veut fonder l'ordre social sur autre chose que la force, il faut chercher une légitimité à celui-ci. Cela est nécessaire car l'ordre social sert de base à tous les droits mais ce droit ne vient pas de la nature : c ‘est donc une convention.
Chapitre2 : Des premières sociétés
La plus ancienne des sociétés est la famille, si ce lien est d'abord naturel il ne demeure que par convention et volontairement. En effet la première loi humaine est de veiller à sa propre conservation, dès lors qu'ils sont en âge de raison, les enfants peuvent le faire par eux même. La famille est donc le premier modèle des sociétés politiques : chacun ne limite sa liberté que par utilité. On ne peut pas affirmer que certains sont supérieurs à d'autres de manière héréditaire : tout le monde descend d'Adam ! Il n'y a pas de supériorité naturelle.
Chapitre 3 : Du droit du plus fort
La force est une puissance physique et aucune moralité ne résulte de ces effets. Ce n'est qu'un galimatias : sitôt qu'on peut désobéir impunément, on le peut légitiment car si je suis le plus fort j'ai alors le droit pour moi. Si on obéit par force, on n'obéit pas par devoir : on n'est donc obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes.
[...] Mais comment le peuple peut-il décider des lois ? Comment une multitude aveugle qui souvent ne sait pas ce qui lui est bon connaîtrait-elle le succès dans une entreprise telle que la législation ? Chapitre 7 : Du législateur Pour découvrir les meilleures règles de société, il faudrait une intelligence supérieure qui n'eût aucun rapport avec notre nature et la connut à fond : il faudrait des Dieux pour donner des lois aux hommes. Qu'est ce qu'un grand législateur ? [...]
[...] Ce que chacun aliène c'est ce que le souverain juge utile à la communauté. Tous les services qu'un citoyen peut rendre à l'Etat il les lui doit sitôt qu'ils sont exigés, mais le souverain ne peut même pas vouloir chargé inutilement le citoyen car ce serait se charger lui même. Les engagements qui nous lient au corps social ne sont obligatoires que parce qu'ils sont mutuels et qu'en les remplissant on travaille pour soi comme pour autrui. La volonté pour être générale doit s'appliquer à tous et partir de tous. [...]
[...] Le législateur est externe car sinon il serait souverain et cela contredirait la volonté générale. Pour éveiller la volonté générale il faut parler aux sentiments, aux passions ce que la religion sait le mieux faire. Moïse et Mahomet représente des figures du législateur envoyé de Dieu. Chapitre 8 : Du peuple Pour rédiger de bonnes lois, le législateur doit partir du peuple et voir si le peuple est apte à supporter les lois. Les peuples en vieillissant ne tolèrent plus que l'on corrige leurs maux mais parfois l'Etat embrasé par la guerre civile renaît de ses cendres. [...]
[...] Commentaire souveraineté est absolue mais pas illimitée. La conservation de soi étant le vrai fondement de la volonté générale et de l'ordre social, la volonté générale ne peut vouloir ce qui la perdrait. D'autre part, Rousseau reconnaît trois sujets de droits (l'homme, le citoyen et le souverain). L'homme est détenteur de droits inaliénables : sa vie et sa liberté, pas plus qu'il ne peut y renoncer, le souverain ne peut y attenter. Le souverain (les citoyens délibérant) peut faire la loi sans réserves, ils obligent les sujets. [...]
[...] Le législateur ne doit pas parler le langage du vulgaire, du peuple : il ne peut employer ni la force (agrégation) ni le raisonnement (souvent hors de sa portée. Le législateur doit recourir à une autorité supérieure, d'un autre ordre. Ainsi de nombreux législateurs ont eu recours à l ‘intervention du ciel ,aux Dieux. Mais de vains prestiges ne suffisent pas : pour que la loi soit durable, elle doit être sage ce qui exclut les imposteurs. Commentaire Le législateur concerne l'institution de la société, non la société instituée. C'est toujours pour un peuple déterminé que la législation travaille. (Rousseau = constitution Corse et Pologne). [...]
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