Jacques Gerstlé est actuellement professeur en science politique, et directeur du master 2 professionnel de Communication politique et sociale à l'université de Paris I, Panthéon-Sorbonne. Il est également membre du Centre de Recherches politiques de la Sorbonne, axant principalement ses recherches sur la communication politique de manière générale, les comportements politiques, l'opinion publique et son expression par les enquêtes de sondage.
On peut cependant noter chez cet auteur des spécialisations très nettes vers la dimension cognitive de la politique et de la communication politique, le lien relationnel gouvernant-gouverné, et le lien entre l'information, la perception de cette information et de la situation politique réelle, et l'évaluation de public des politiques menées. Le langage de façon générale, avec les différents aspects de la communication – tant politique que sociale – les symboles et leur connotation dans un imaginaire commun, est un thème central de ses œuvres de façon générale, et particulièrement de « La communication politique ».
L'auteur a souhaité s'inspirer de tous ces domaines de réflexion afin de présenter une étude globale de ce qu'est la communication politique, et plus particulièrement ce qu'elle est actuellement. Il a, pour présenter une étude la plus complète possible, envisagé de nombreuses visions possibles de cette matière spécifique, tentant de réaliser une synthèse des représentations que l'on peut se faire de la communication politique, sans oublier de préciser ce qu'il pensait de chacune de ces idées de façon argumentée.
[...] Partie II : Pratiques de communication et positions de pouvoir Cette deuxième partie de l'œuvre développe l'impact de la communication sur l'ordre politique interne. Après avoir étudié en première partie les différentes analyses possibles de la communication politique, l'auteur tente donc de séparer les deux notions pour étudier leurs effets. Chapitre 1 : La communication électorale I. La campagne électorale, la communication et la construction de la réalité politique L'auteur développe ici l'importance des symboles et de leur contrôle dans la communication politique. La stratégie des prétendants au pouvoir revient donc à imposer leur propre interprétation de certains symboles le plus largement possible. [...]
[...] Cela se comprend sans difficulté, on imagine mal particulièrement aujourd'hui où, grâce aux médias, chaque parole, fait ou geste est immédiatement analysé et diffusé ne recevoir aucune forme de communication de la part des gouvernants. Ensuite, l'auteur réfléchit autour de la notion de politique et de sa portée. On arrive à un constat : la politique est partout, et tout peut devenir une question politique. Cela est d'autant plus vrai avec l'ère des médias, et la popularisation des questions et enjeux politiques. [...]
[...] De plus, cette nouvelle communication politique est plus efficace de par la très grande légitimité et crédibilité que confère le peuple aux médias. Les messages transmis passent donc d'autant plus facilement Cela est vrai jusqu'à un certain point : il ne faut pas oublier que le développement des médias a également permis le développement des critiques ouvertement formulées. On constate donc qu'on arrive à une rationalisation extrême de la communication politique, et on laisse de plus en plus de place au paraître et à la stratégie. [...]
[...] En effet, il est plus difficile de percevoir les raisons poussant les électeurs à tel ou tel vote, que d'analyser un discours politique et ses effets. L'œuvre de Gerstlé présente l'intérêt majeur de tenter une définition très générale de la communication politique, tout en retraçant plus ou moins explicitement les différentes théories exprimées sur le sujet. Qui plus est, elle recouvrait largement le cours de communication politique suivi. J'ai également trouvé agréable que sur une matière aussi complexe et faisant appel à autant de notions différentes, les auteurs semblent avoir atteint un certain consensus sur les théories. [...]
[...] Le marketing politique et les sondages d'opinion Cette partie étudie les techniques dites scientifiques de communication politique. Ici, on arrive une nouvelle fois à une vision assez négative de la politique : ce n'est plus l'art de gérer un territoire mais plutôt l'art de se faire apprécier d'un peuple par tout moyen On parlant de marketing politique on assimile la politique à n'importe quel produit consommable, qui est fabriqué selon le même processus : sondages pour étudier le marché, techniques de marketing et de publicité, étude de ce que proposent les concurrents Finalement, on voit que ces démarches censées être scientifiques sont peu efficaces, car l'électeur est labile. [...]
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