Raymond Aron (1905-1983), est un sociologue, philosophe et journaliste français, il est un théoricien des relations internationales.
Il rationalisa les relations internationales en termes d'homogénéité et d'hétérogénéité.
Tout au long du texte, extrait de Paix et guerre entre les nations, l'auteur se base sur des événements historiques pour expliquer ce que sont les systèmes internationaux en termes d'homogénéité et d'hétérogénéité.
Dans le paragraphe analysé, Raymond Aron se pose la question de savoir si le système européen en 1914 est un système homogène ou un système hétérogène.
Ainsi, nous verrons dans un premier temps que le système européen en 1914 est apparemment homogène mais qu'en réalité il devient hétérogène.
[...] Les alliances et mésalliances entre différents états se faisaient en fonction des équilibres traditionnels, et non en fonction de systèmes politiques. Pour illustrer cette idée, Raymond Aron prend l'exemple de la Russie en disant que : Le moins libéral d'entre eux, la Russie, laissait malgré tout aux opposant le droit d'exister, de critiquer La République française s'alliait à l'empire des tsars selon les exigences traditionnelles de l'équilibre : En effet, la Russie s'était éloignée de ses sympathies pro-allemandes initiales, liées à une vieille tradition d'alliance continentales. [...]
[...] De 1907 à 1914, l'Europe revient au entre des intérêts et des rivalités. Si la compétition économique demeure l'un des fondements majeurs des conflits, c'est, semble-t-il le heurt des nationalismes qui met, en juillet 1914, le feu aux poudres et déclenche la première guerre mondiale, et c'est une question strictement européenne, celle des Balkans, qui joue le rôle de détonateur. -L'exaspération du sentiment national : A la veille du conflit, l'Europe est en proie aux problèmes des nationalités et des revendications de territoires. [...]
[...] On le voit bien, dans la frénésie avec laquelle les grandes puissances, en partie pour s'enrichir et en partie par peur d'être éclipsées, rivalisent entre elles au début du XX ème pour acquérir de nouveaux territoires coloniaux en Afrique, en Asie, et dans le Pacifique. On le voit bien également dans l'accélération de la course aux armements, dans l'exaspération du sentiment national, par les différentes crises (notamment Balkanique), par la montée des concurrents de l'Europe, et dans la création, même en temps de paix, d'alliances militaires fixes, chaque gouvernement cherchant des alliés pour une guerre future éventuelle. [...]
[...] Conclusion Raymond Aron constate qu'il y a une homogénéité des systèmes politiques. Peu ou prou, les Etats Européens avant la première guerre de 1914-1918, se reconnaissent mutuellement c'est-à-dire qu'aucun Etat ne cherche à exporter son propre régime politique, économique, social, et culturel chez l'autre. En réalité, cette homogénéité de système au sens large du terme, cohabitait avec une hétérogénéité de mode de gouvernement, de problèmes intérieurs à résoudre et, de moyens retenus à mettre en œuvre pour y remédier, aboutissant à la craquelure de l'homogénéité et à l'apparition de véritables antagonismes, ou contrariétés d'intérêts. [...]
[...] Il continue de jouer, dans les états de peuplement homogène, un rôle déterminant. Ses principales manifestations demeurant la volonté d'affirmer la puissance de l'Etat, d'augmenter son prestige et son influence dans le monde, l'orgueil d'appartenir à un peuple particulièrement actif, le sentiment que les succès obtenus sont le signes de la protection divine. -La crise austro-serbe et la course à la guerre : La guerre de 1914- 1918 aurait pu éclater sur le terrain des rivalités coloniales, mais c'est finalement sur un autre terrain qu'elle a éclaté, celui des Balkans. [...]
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