Commentaire d'extraits de Capitalisme, socialisme et démocratie, de Joseph Schumpeter, 1942

Résumé du document

Le capitalisme peut-il survivre? Le socialisme peut-il fonctionner? La démocratie est-elle compatible avec le socialisme? C'est à ces questions que Schumpeter, un des plus grands économistes du XXe siècle (1883-1950), tentait de répondre en 1942 dans ce qui fut son livre le plus lu et le plus commenté. En effet, Capitalisme, Socialisme et Démocratie est l'occasion pour Schumpeter de présenter sa conception de la société et de l'économie capitaliste en vue de la confronter à la théorie socialiste, tout en s'interrogeant sur les chances de survie de la conception démocratique et libérale
Dans la dernière partie de son ouvrage, après être parvenu à la conclusion de la chute inévitable du capitalisme, probablement remplacé par le socialisme, Schumpeter s'intéresse en effet à la question de la démocratie et à sa compatibilité avec le système socialiste. En d'autres termes et plus largement, il s'interroge sur ce qu'est la démocratie, ses forces, ses faiblesses, et son avenir.

Extraits

[...] D'abord, il démontre les limites de la notion classique de démocratie, basée sur l'idée de bien commun qui, selon lui, n'existe pas. Ensuite, il donne une définition alternative de ce qu'est selon lui la démocratie, et développe les modalités de son fonctionnement. Les limites de la définition classique de la démocratie Dans un premier temps, Schumpeter s'attache à démontrer les limites de la définition classique attribuée à la démocratie, au travers de deux arguments principaux. D'abord, il nie l'existence d'un bien commun, pilier central de la conception démocratique traditionnelle. [...]

[...] Dans ce contexte, l'individu devient primitif et est susceptible de céder aux préjugés ou de se laisser manipuler par ceux qui fabriquent cette prétendue volonté par le biais de la propagande politique. A court terme, ce n'est pas le peuple qui pose les questions ni y répond, même s'il le croit. Ceci explique pourquoi cette doctrine classique de la démocratie, si largement réfutée et si marginale à l'époque à laquelle écrit l'auteur (il y a alors bien peu de systèmes qui s'y apparentent, comme par exemple la Suisse), survit encore. [...]

[...] Commentaire d'extrait de Capitalisme, socialisme et démocratie Joseph Schumpeter Le capitalisme peut-il survivre ? Le socialisme peut-il fonctionner ? La démocratie est-elle compatible avec le socialisme ? C'est à ces questions que Schumpeter, un des plus grands économistes du XXe siècle (1883-1950), tentait de répondre en 1942 dans ce qui fut son livre le plus lu et le plus commenté. En effet, Capitalisme, Socialisme et Démocratie est l'occasion pour Schumpeter de présenter sa conception de la société et de l'économie capitaliste en vue de la confronter à la théorie socialiste, tout en s'interrogeant sur les chances de survie de la conception démocratique et libérale. [...]

[...] Cette liberté d'expression, la plupart du temps illustrée par la liberté de presse, est en effet effective en démocratie, comme le souligne Schumpeter. Cependant, les médias ne sont-ils pas créateurs d'un faux espace politique de débat ? Selon la thèse contestée de D. Wolton, il y aurait une association naturelle entre démocratie de masse et télévision, celle ci constituant l'outil le plus démocratique des sociétés démocratiques créateur d'un espace public de débat. A l'inverse, de nombreux politologues considèrent que les médias constituent un espace social dominé par un ensemble d'agents ( qui donnent une existence autonome à une opinion publique qu'ils ont eux mêmes fabriquée (Champagne). [...]

[...] D'abord, toutes les démocraties comportent une combinaison d'élection et de désignation, l'élection étant cependant considérée comme l'essentiel. A partir de cette notion d'élection, émergent les idées de liberté politique et de liberté personnelle. D'autre part, à partir de la notion de concurrence pour le suffrage des citoyens, on passe facilement à l'existence de partis, car il est normal que ceux qui veulent exercer le pouvoir se groupent pour obtenir les voix de leurs concitoyens. Enfin, on passe assez facilement de ces notions à celle du respect des minorités ou de l'opposition. [...]