Colin S. Gray est professeur de relations internationales et d'études stratégiques à l'Université de Reading en Angleterre. Il a travaillé à l'Institut International d'Etudes Stratégiques de Londres. Il s'est intéressé aux questions de stratégie nucléaire et de contrôle de l'armement, de stratégie spatiale, stratégie maritime ou de l'emploi des forces spéciales dans de nombreux ouvrages comme Modern Strategy (Oxford University Press, 1999), Strategy for Chaos: Revolutions in Military Affairs and the Evidence of History (Frank Cass, 2002) ou Geopolitics and Strategic History, 1871-2050. Conseiller des gouvernements américain et britannique, il a fondé et dirigé à Washington le think tank National Institute for Public Policy et la Revue de Défense stratégique. Pendant cette période, il eut des responsabilités dans l'administration Reagan et a conseillé fréquemment la Royal Navy.
Le titre de l'article de Gray paru dans la revue Orbis au printemps 1996 est intéressant à plusieurs égards. L'auteur apporte sa contribution à un débat géopolitique. L'objet de ce débat est simple à saisir. Il consiste à discuter de la pertinence de la géopolitique et de la place de la géographie dans cette discipline. A la fin de la guerre froide, alors que les relations internationales se globalisent, que l'économie tend à rendre caduques les rapports de forces traditionnels entre Etats, faisant apparaître la notion de géoéconomie, et que le progrès technique minimise les anciens obstacles liés aux distances et au temps, la géographie prime-t-elle toujours dans l'analyse des relations internationales ?
[...] La carte des États et l'identité des nations restent pertinentes dans un ordre international de plus en plus mondialisé. De la même façon, Gray n'est pas hostile à l'idée selon laquelle de nouvelles formes de conflits économiques ou financiers apparaissent, mais il refuse d'admettre qu'ils remplaceront les formes traditionnelles de conflits politico-militaires qui tendraient à disparaître selon d'autres auteurs, comme Fukuyama par exemple. L'approche de l'auteur est semblable à celle qu'adopte Aymeric Chauprade en France, considérée comme l'un des chefs de file de la nouvelle école française de géopolitique. [...]
[...] L'auteur apporte sa contribution à un débat géopolitique. L'objet de ce débat est simple à saisir. Il consiste à discuter de la pertinence de la géopolitique et de la place de la géographie dans cette discipline. À la fin de la guerre froide, alors que les relations internationales se globalisent, que l'économie tend à rendre caduques les rapports de forces traditionnels entre États, faisant apparaître la notion de géoéconomie, et que le progrès technique minimise les anciens obstacles liés aux distances et au temps, la géographie prime-t- elle toujours dans l'analyse des relations internationales ? [...]
[...] C'est aussi ce que démontre Chauprade dans son admirable ouvrage Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire. Saul B. Cohen, Geography and Politics in a Divided World (London: Methuen, 1964), p in GRAY, Colin S., The continued primacy of geography - A Debate on Geopolitics in Orbis, spring 1996. Rear Admiral J.C. WYLIE, Military Strategy: A General Theory of Power Control (1967; reprint, Annapolis, Md.: Naval Institute Press, 1987), p in GRAY, Colin S. [...]
[...] Entre ses deux analyses, l'une de la puissance maritime, l'autre de la puissance continentale, Gray estime que la question pertinente n'est pas celle de savoir laquelle de ces puissances est supérieure à l'autre, mais plutôt de comprendre la traduction de la supériorité d'un environnement géographique à la supériorité générale (politique, stratégique Pour comprendre la valeur de la géopolitique aujourd'hui, il est nécessaire de soulever plusieurs questions, relatives aux modifications apportées par la technique ou l'économie dans les relations internationales. Les nouvelles technologies ont notamment affecté les moyens de communication et les armements. [...]
[...] Commentaire d'article: continued primacy of geography - A Debate on Geopolitics” in Orbis, spring 1996, by Colin S. Gray Colin S. Gray est professeur de relations internationales et d'études stratégiques à l'Université de Reading en Angleterre. Il a travaillé à l'Institut International d'Études Stratégiques de Londres. Il s'est intéressé aux questions de stratégie nucléaire et de contrôle de l'armement, de stratégie spatiale, stratégie maritime ou de l'emploi des forces spéciales dans de nombreux ouvrages comme Modern Strategy (Oxford University Press, 1999), Strategy for Chaos: Revolutions in Military Affairs and the Evidence of History (Frank Cass, 2002) ou Geopolitics and Strategic History, 1871-2050. [...]
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