Le texte que nous allons étudier est un extrait de La cité de Dieu contre les païens (De Civitate Dei contra paganos), œuvre de Saint Augustin écrite entre 415 et 427. Il s'agit plus précisément des chapitres X, XI, XII et XIII du livre XIXème sur XXII.
Saint Augustin (354-430), qui est aussi connu sous le nom de Augustin d'Hippone, était un philosophe et un théologien chrétien mais aussi un écrivain romain. Il est aussi l'un des pères et docteurs de l'Eglise. Il va laisser un héritage considérable puisqu'il va écrire plus de 113 traités, 218 lettres et 500 sermons sur la Bible. Ses ouvrages les plus célèbres sont son autobiographie Les confessions et donc La cité de Dieu.
Saint Augustin écrit dans un contexte particulier : en 401 débutent les invasions germaniques en Europe. Des hordes de barbares déferlent sur l'empire romain et Rome a beaucoup de mal à résister et finit par acheter sa liberté au prix d'un démantèlement de nombreux territoires de l'empire. Cependant, les Romains ne vont pas parvenir à arrêter les Wisigoths en 410 qui vont entrer dans Rome et détruire la ville. C'est cet événement précis qui motivera l'écriture de La cité de Dieu par Saint Augustin.
Cet ouvrage est « une apologie du christianisme » . Saint Augustin va y opposer « la cité terrestre », inspirée par l'empire romain et ayant pour idéal l'homme au dépit de Dieu, et « la cité céleste » qui est la cité de Dieu crée par les hommes et ayant pour idéal Dieu au dépit l'homme lui-même. L'auteur expose son intention dans le livre I, « Les deux cités sont mêlées et confondues ensemble pendant cette vie terrestre jusqu'à ce qu'elles se séparent au dernier jugement. Exposer leur naissance, leur progrès et leur fin, c'est ce que je vais essayer de faire, avec l'assistance du ciel et pour la gloire de la cité de Dieu, qui tirera de ce contraste un plus vif éclat ». Les païens estimaient que du fait qu'ils avaient réussi à détruire la cité de Rome alors Dieu n'existait pas. Cette œuvre a donc pour objectif de défendre la cité de Dieu.
L'extrait que nous étudions porte plus précisément sur le souverain bien, qui est la fin ultime qui doit être poursuivie par l'homme, dans chacune des deux cités. Cette finalité est la paix. Tout l'extrait est relatif à cette notion. Une problématique relative à l'étude de cet extrait serait donc de savoir si la paix est possible sur le monde terrestre ?
Pour cela, nous analyserons dans une première partie les finalités et les caractéristiques des deux entités qui constituent le monde selon Saint Augustin à savoir la cité terrestre et la cité de Dieu. Enfin, dans une seconde partie, nous mettrons en avant les moyens soulevés par Saint Augustin pour atteindre ce souverain bien qui est la paix.
[...] La guerre constitue donc un moyen pour accéder à la paix sur terre, voyons donc maintenant le second moyen relevé par Saint Augustin pour atteindre la paix éternelle. B. Le respect de l'ordre juste ou l'ordre de Dieu est la clef de la paix éternelle L'ordre de Dieu est caractérisé par l'ensemble de lois du Créateur ou lois de la nature. Ce sont elles qui régissent le comportement même des individus. A défaut de dire ce que nous devons faire, certains comportements sont inscrits dans la nature de tout être vivant et conduisent à la paix, à la paix juste. [...]
[...] C'est cet événement précis qui motivera l'écriture de La cité de Dieu par Saint Augustin. Cet ouvrage est une apologie du christianisme Saint Augustin va y opposer la cité terrestre inspirée par l'empire romain et ayant pour idéal l'homme au dépit de Dieu, et la cité céleste qui est la cité de Dieu crée par les hommes et ayant pour idéal Dieu au dépit l'homme lui- même. L'auteur expose son intention dans le livre Les deux cités sont mêlées et confondues ensemble pendant cette vie terrestre jusqu'à ce qu'elles se séparent au dernier jugement. [...]
[...] Cette étude de l'extrait de La cité de Dieu nous a donc amené à répondre à la question : la paix est-elle possible sur le monde terrestre ? Selon Saint Augustin, celle-ci est possible et il n'y a rien de meilleur qu'elle. Cependant, lorsque celle-ci n'apparaît pas, il apparaît désirable de la convoiter de chercher à l'atteindre. Cependant il ne s'agit pas de la même paix que celle atteinte dans la béatitude finale. La véritable paix universelle, éternelle, est le cadeau du ciel aux hommes de la cité de Dieu. Collection Microsoft Encarta 2002, 1993-2001 Microsoft Corporation Collection Microsoft Encarta, op.cit. [...]
[...] Celle-ci est le lieu de la mise en œuvre de la véritable paix terrestre, la paix juste, c'est un monde droit et ordonné Dans cette cité, la vie reste malgré tout un test. Les hommes sont soumis aux biens et aux maux de la vie et c'est à eux d'en faire bon usage pour mériter l'accès à l'éternelle paix, qui est la finalité de la vie. Cependant la paix sous-entendue dans ce système n'est pas une paix parfaite car chaque homme y est encore soumis à la malice du démon. [...]
[...] Tous ces principes l'ont amené à développer une notion de la notion de guerre juste qui reste un des fondements de la théologie de la guerre chez les catholiques. Pour lui, la guerre juste est celle qui permet de venger des injures c'est à dire qui sert à répondre à une provocation et c'est également celle qui permet de récupérer les biens perdus. Il y a un point supplémentaire dans la théologie de Saint Augustin, la guerre juste est également celle qui est ordonnée par Dieu. La fin désirable de la guerre est donc la paix mais l'inverse n'est pas possible. [...]
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