« Du milliard de musulmans approximativement recensé à la surface du globe, un dixième environ se réclame du chiisme ; pourtant personne, hormis quelques spécialistes, n'avait prêté grande attention aux chiites avant la révolution islamique iranienne. L'intérêt subit porté au chiisme est naturellement une conséquence des événements politiques et des craintes connexes, les bastions du chiisme – Irak, Iran et Arabie orientale – étant également les principaux producteurs de pétrole du Proche-Orient. L'islam Chiite représente une force explosive dans le domaine politique dans la mesure où il est persuadé d'être le champion de la cause des « humiliés » contre les « puissants », les oppresseurs, les tyrans et les exploiteurs de toute nature à travers le monde – lutte pour laquelle la tradition chiite offre non seulement toute une série de paradigmes de la souffrance et de la révolte comme échantillon et modèles, mais également l'utopie du juste règne de l'imam occulté, le Mahdi qui comblera la terre de justice et d'équité autant qu'elle est actuellement remplie d'injustice et de tyrannie » . Ainsi, selon l'auteur, le Chiisme s'est révélé comme une force politique à ne pas négliger et à part entière, avec une doctrine singulière, concentré autour de la théorie de l'Imamat.
Heinz, est un écrivain allemand. Il a publié en 1995 un livre intitulé Le Chiisme. En effet, à coté du Sunnisme et du Kharidjisme, le Chiisme forme lui aussi une des principales branches de la religion musulmane. Ce dernier, se décompose en plusieurs mouvements : l'Ismaélisme, le Zaydisme… mais celui qui nous intéresse est le Chiisme duodécimain et est le plus répandu du courant Chiite. Ce courant, débutant en 874 avec l'occultation mineure du douzième imam, correspond à la croyance en l'existence de douze imams et ne doit pas être confondu avec le Chiisme septimanien , par exemple. Le Chiisme duodécimain a développé ainsi une théorie fondamentale: la théorie des douze imams, appelé aussi théorie de l'Imamat et ce système de l'imamat chiite correspond au principe de conduite religieuse et politique par les imams eux-mêmes. Ces Imams ont des caractéristiques bien précises car ils sont à la fois infaillibles, Saints et guident la communauté des croyants après la mort du Prophète Muhammad. Ils sont donc, selon cette théorie, les successeurs légitimes du Prophète et les mainteneurs du Livre, c'est-à-dire qu'Ils détiennent les secrets ésotériques du Coran.
Ainsi, il est très intéressant de voir, et de comprendre comment la théorie de l'imamat, au fondement de la pensée politique chiite duodécimaine, s'est développée et quels en sont les principes élémentaires. En effet, cette théorie est une source de passivité sur le plan politique et pourtant malgré cela, elle va permettre dans un sens d'enclencher un sursaut, un réveil politique chiite, dans le monde arabo-musulman, ou le mouvement majoritaire sur le plan politique est celui du sunnisme.
Or, comme nous le verrons cette théorie a donné lieu à une relation toute particulière avec le pouvoir politique.
Par conséquent, un tel sujet est important, car il va permettre de mettre en relation la théorie de l'Imamat avec le pouvoir politique, c'est-à-dire de montrer quelles sont les implications politiques de cette théorie. Ceci, dans le but de présenter la relation que le monde Chiite duodécimain entretien avec le pouvoir politique.
Ainsi, la problématique est la suivante : Qu'est-ce-que la Théorie de l'Imamat dans le mouvement chiite duodécimain et qu'elle est sa relation avec le pouvoir politique ?
[...] Ils seront bien entendu aidés par les docteurs de la loi, qui petit à petit prennent la forme d'un clergé[12] et c'est ce dernier qui par la suite va s'opposer clairement au pouvoir politique pour s'en emparer ultérieurement. En conséquence, les tensions entre le Chah et le clergé sont très fortes. Et d'ailleurs ce sont les oulémas qui finiront de terminer la chiisation de l'Iran. En 1722, l'Empire Safavides s'affaiblit de plus en plus, du fait des révoltes internes et est anéanti par l'invasion sunnite provenant d'Afghanistan. Mais quelques années plus tard ces derniers sont vaincus. Nadir Shah, mène une politique anticléricale, via l'usage de la centralisation et de l'absolutisme. [...]
[...] Le juriste guide la communauté en accord avec les principes de l'islam. Après la mort de Khomeiny, les pouvoirs du chef de l'Etat sont confiés au président de la république. Bref, la révolution islamique, étant l'événement le plus important dans l'histoire du chiisme duodécimain, a permis au clergé de se loger à la tête de l'Etat, avec l'instauration d'un pouvoir absolu. De plus, cette révolution à permis à l'Iran de mettre en place une politique régionale spécifique, celle d'étendre la révolution islamique chiite dans le but d'unifier les communautés chiites et de réhabiliter le chiisme duodécimain afin de chiiser le monde. [...]
[...] Le Liban, faisant partie du monde arabe est aussi un grand bastion du chiisme duodécimain. C'est ce mouvement, le chiisme duodécimain, qui est à l'origine de la théorie de l'Imamat, dont la caractéristique première est de définir la succession légitime au Prophète Muhammad. Et c'est cette théorie qui est au fondement même de la pensée politique du chiisme duodécimain. En effet, la théorie des douze imams à déclencher une passivité sur le plan politique temporel car cette première est basée sur un élément central : l'attente du Mahdi, le Douzième imam. [...]
[...] Ce mot est l'équivalent du Calife et a été inséré dans la terminologie politique islamique avec la théorie de l'Imamat. Cette dernière est le pilier fondamental de la foi, c'est le principe de base. La théorie chiite duodécimaine de l'Imamat ne permet pas à la communauté des croyants d'intervenir dans le processus de désignation de l'Imam. Le principe de l'élection est donc rejeté contrairement à la doctrine Kharidjite. Il s'agit du fils d'Ali mais pas du fils de Fatima. Ali avait une autre femme. [...]
[...] Son règne tourne mal car il est accusé d'avoir participé à l'assassinat dans l'ancien Calife Uthman. A la mort d'Ali, son fils Hasan refuse de prendre le pouvoir, c'est donc son second fils qui partira à la conquête du pouvoir contre Muawiya, mais ce dernier devient Calife. C'est le début de la période Omeyades, de 661 à 749. Durant cette période, plusieurs révoltes vont éclater. La première se déroule en 680, lorsque Muawiya désigne son propre fils comme successeur et ne faisant pas parti de la dynastie d'Ali. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture