Le tournant géographique, Jacques Lévy, mondialisation, géographie politique, science sociale
Jacques Levy (né en 1952) est un géographe français. Il mène de nombreuses recherches sur la mondialisation, les relations entre espace et politique, la ville, et se pose en défenseur d'une géographie comme science sociale qui étudie l'espace. Spécialiste de géographie politique, coordinateur de la revue "EspacesTemps", il est l'auteur de nombreux ouvrages de référence (Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés...).
[...] Or, la guerre en Irak a prouvé que ce cas de figure peut survenir. L'émergence d'une dimension politique mondiale doit donc être nuancée. Cependant, ce texte apporte une nouvelle façon d'envisager la géographie, en s'inscrivant dans la lignée des travaux de Jacques Lévy (en opposition à la géographie vidalienne, qui s'intéresse aux rapports entre l'homme et son milieu). Pour lui, la géographie doit prendre en compte la dimension spatiale de l'étude de la société, il se pose donc en faveur d'un nouveau paradigme. [...]
[...] Le Monde, lui, défini entre singularité et totalité, doit être étudié en tant que système. Il faut penser la mondialité, car si celle ci se trouve dans l'Etat, la ville, le monde se met aussi à exister à sa propre échelle. Mais il ne faut pas pour autant réduire les processus de mondialisation à un simple emboîtement d'échelles (autres options). La géographie tire de la mondialisation des enseignements sur sa manière d'envisager l'espace. III. Nuances et limites Il convient toutefois de nuancer certains points du texte. [...]
[...] Différents modèles peuvent structurer l'espace, tous organisant une société : "communautés juxtaposées", Etats géopolitiques rivaux, marchés (réseau d'échange), jusqu'à "société-Monde". Non antagonistes, ces modèles ont tous leur importance pour structurer une société. La problématique s'organise alors autour du modèle social mondial, qui supposerait que tous partagent des valeurs et une idée du "vivre-ensemble" communes : ce n'est pas le cas. J. Levy explicite ici les problématiques liées à la mondialisation. Il démontre ensuite qu'il n'y a pas d'évolution linéaire entre ces modèles : l'émergence d'une société-Monde est faite de logiques complexes. Mais même lacunaire, le modèle reste pertinent. [...]
[...] On a donc ici aussi création de lieux plus ou moins compétitifs. - Une sociologie de la mondialisation est également à envisager. On peut envisager des groupes sociaux à l'échelle mondiale, à travers les notions de dotation et connexion. On obtient alors 4 groupes : Cette sociologie prend une dimension géographique avec le rapport à l'échelle et le fait que la relation à l'espace est un marqueur social. - Le rapport au politique, lui, procède de deux logiques, le micro débordant (Etat qui étend son intervention au delà de son espace) et le macro lacunaire (outils mis en place au niveau international (restant lacunaires)). [...]
[...] Ce chapitre, intitulé Il y a du Monde ici s'interroge sur les différentes manifestations de la mondialisation au niveau de l'espace et de la société. A travers ce chapitre, Jacques Lévy affirme sa vision de la géographie, qui doit étudier la société à travers l'espace. Le titre annonce cette problématique, suggérant un Monde comme lieu, dont la présence est à rechercher (ville, région, Etat, ou à sa propre échelle J. Lévy s'interroge successivement sur la place d'une société-Monde, les processus de la mondialisation (lui sont-il spécifiques et après avoir étudié des exemples concrets, sur les leçons qu'apporte la mondialisation sur la façon de faire de la géographie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture