Les textes de ce livre proviennent de l'émission « Répliques », animé par A. Finkielkraut sur France Culture. Ils se présentent sous forme d'interview/débat avec deux invités sur chaque thème. Face à la richesse des débats et à son rythme oral, il m'est revenu de sélectionner les arguments qui m'apparaissaient les plus intéressants, discutables ou probants. Ces sujets sont suivis de remarques d'ordre divers. Le livre a pour objet principal le devenir de la nation française.
[...] La confiscation d'une mémoire tronquée qui tient la France pour débitrice et favorise les groupuscules afro centristes. L'émotionnel remplace la vérité, dès lors l'histoire est revisitée à la recherche d'un racisme institutionnalisé. Une rivalité victimaire mimétique s'installe avec les juifs (néologisme de yodova pour l'esclavage par rapport à la Shoah). Pourquoi ? La faiblesse du débat intellectuel et démocratique, tourné vers l'émotionnel joue un rôle. Ainsi que l'unité fictive de populations noires qui par le rejet de la France créer un socle identitaire. [...]
[...] La politique doit être la conquête pacifiste du monde non la protection de celui-ci. Aujourd'hui la politique est procédurière[9] alors qu'elle se doit génératrice de civilisation par le discours et les projets. Cela passe par dire non mais aussi par un certain usage et une conception de la puissance. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy est proche d'une interprétation du gaullisme bien que la différence de contexte pose la question de ce qu'aurait fait effectivement le Général. Il se pose en leader porteur d'un projet fort pour la France dont il a fait un programme politique autour de valeur telle que le travail. [...]
[...] Cela renvoi au débat laïcité et modernité vu en cours. La Laïcité républicaine est d'abord selon J. Ferry une difficile ascèse individuelle fondée sur le premier des devoirs : s'instruire. Aujourd'hui, faut-il redéfinir cette laïcité en fonction des réalités sociologiques ? Notre modèle est-il exportable ? Cela pose directement la question de la légitimité de la culture française et de son ensemble de valeur dont la portée universelle est souvent contestée. L'école doit garantir la formation d'esprit libre. Cela passe par protéger la jeunesse de l'éventuelle pression sociale de son environnement d'origine. [...]
[...] Des relents de réalisme politique mettent en danger de nombreux projets car chacun pense d'abord à ses intérêts. Seul le dépassement d'une logique territoriale et nationale de l'intérêt général permettra de transformer l'Europe en communauté de valeurs transcontinentales. Mais est-ce vraiment ce que veulent ses citoyens ? Un référendum sur l'intégration de la Turquie a été promis aux français, si le débat échappe aux instrumentalisations, sans doute en serons-nous plus sur la façon dont se perçoit le peuple européen. II. [...]
[...] S'il est vrai que la loi sur le voile réaffirme des principes elle ne crée pas pour autant de bons laïcs. Ce passage d'une société traditionnel à une société moderne demande du temps et des repères solides. Mais conserver ces repères est difficile dans un contexte de chantage à l'islamophobie. Le Rapport Obin concernant les signes et manifestations d'appartenance religieuse dans les établissements scolaires (titre officiel), a été publié sous le titre significatif L'école face à l'obscurantisme religieux Ce rapport est alarmiste et ne décrit pas de façon représentative la réalité scolaire. [...]
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