La question privilégie le prisme de l'imbrication et de l'intégration de trois Etats : le Canada (34 millions), les Etats-Unis (309 millions) et le Mexique (113 millions).
Cet ensemble régional dispose d'un cadre institutionnel, l'ALENA, qui facilite les échanges, même s'il ne concerne pas les flux de personnes. Il se caractérise aussi par une gestion complexe et problématique de la frontière Etats-Unis/Mexique, qui oppose un des pays les plus riches de la planète à un pays émergent.
La frontière Etats-Unis/Canada n'a commencé à faire l'objet d'une attention particulière de la part des Etats-Unis qu'à la suite des attentats du 11 septembre.
[...] Au Canada, on assiste à un mouvement de concentration des terres agricoles. On distingue deux grandes régions agricoles : - Dans les provinces des Prairies (Alberta, Saskatchewan et Manitoba), les terres sont de + en + concentrées sur de vastes exploitations. Les cultures sont destinées à l'exportation : céréales, oléagineux et élevage bovin. Cette agriculture commerciale est liée étroitement à l'agrobusiness dont la majorité des capitaux est détenue par des firmes américaines comme Archer-Daniels-Midland Gargill et Continental Grain. - Dans les autres provinces, les exploitations sont de taille plus modeste. [...]
[...] La Nouvelle-Espagne s'étendait jusqu'au 42e degré de latitude nord. La présence espagnole, si elle a laissé de nombreux toponymes, était en grande partie symbolique. Peu d'Espagnols étaient présents au nord de la Californie. Le Mexique doit progressivement céder des territoires aux États-Unis : rébellion du Texas (1836) puis rattachement aux États-Unis (1845), cession de la Californie et du Mexique (1848), vente de la région de la Mesilla[1]. En moins de 20 ans, le Mexique a perdu 2 millions de km2, soit la moitié de sa superficie d'origine. [...]
[...] Cependant, la Chine a besoin des USA pour écouler sa production. La crise de 2008-2009 a ainsi affecté fortement l'économie chinoise. L'économiste Christian Deblock a évoqué une désintégration dans la mesure où les échanges économiques entre la Chine et les USA ont affecté l'intégration régionale de l'Amérique. Chapitre 2 Les espaces productifs à l'aune de l'intégration continentale Les trois pays membres de l'ALENA représentent un marché intégré quasiment aussi important que l'UE à 27 : 457 millions de Nord-américains à comparer aux 495 millions d'Européens. [...]
[...] Avec le National Cooperative Research and Production Act (1993), les États-Unis accompagnent les industries innovantes. Ils se sont dotés de nombreux leviers pour définir des priorités économiques et orienter les entreprises privées vers celles-ci. L'intégration nord-américaine a imposé une réduction du rôle économique de l'État. C. La libre circulation des capitaux consolide le pouvoir des multinationales Les firmes transnationales ont privilégié les stratégies de fusion- acquisition plutôt que les investissements en greenfield (IDE de création). Les FTN états-uniennes ont profité des dispositions de l'ALENA et sont devenues omniprésentes sur le continent. [...]
[...] Pour les rédacteurs du texte, le marché est un mécanisme optimal d'allocation des ressources dans la zone. Aucune mesure correctrice n'est donc à envisager. Les États ne prévoient pas de déléguer leur autorité à des institutions communes. (Rappel sur les principales formes d'intégration économique : p.23) III. Le bilan : une forte dynamique de progression des échanges et des investissements surtout observés jusqu'en 2001 Les flux commerciaux entre les partenaires ont été multipliés par plus de 3 entre 1993 et 2011, passant de 297 à milliards de dollars. [...]
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