Benedict Anderson, "L'imaginaire national" - publié le 24/08/2009

Résumé du document

L'imaginaire national de Benedict Anderson, professeur en relations internationales à l'université Cornell, s'intéresse à l'apparition et à la construction du sentiment nationaliste. Il retrace l'émergence de l'imaginaire national dans la chute des monarchies et des grandes dynasties, le déclin du sentiment religieux et le changement dans le mode d'appréhension temporelle.

Benedict Anderson tente de démontrer que la nation est une communauté imaginaire. En effet, il explique que puisqu'il est impossible de connaître tous les membres d'une nation, le sentiment d'appartenance relève, d'une certaine façon, d'une fiction mentale.

Extraits

[...] En effet, des gens qui ne se connaissent pas chanteront les mêmes paroles sur le même air. Il me semble que cette équation langue/nationalisme est intéressante dans le cas du Togo : le sentiment de nationalisme est-il aussi fort dans un pays où une quarantaine de langues sont parlées La communauté imaginée est-elle celle, géographique, du pays ou celle du groupe ethnique ? 3. Sélection des mots-clés de l'auteur et de leur signification Nation : «une communauté politique imaginaire, et imaginée comme intrinsèquement limitée et souveraine[5]» Imaginaire : «les membres de la plus petite des nations ne connaîtront jamais la plupart de leurs concitoyens : jamais ils ne les croiseront ni n'entendront parler d'eux, bien que dans l'esprit de chacun vive l'image de leur communion[6]» 4. [...]

[...] Leipzig Émile Durkheim, Textes Éléments d'une théorie sociale, Éditions de Minuit, Paris pp à 390, [en ligne], http://classiques.uqac.ca/classiques/Durkheim_emile/textes_1/textes_1_13/com munaute_societe_tonnies.doc, p Émile Durkheim, op. cit., p Je suis ici un peu confuse sur l'utilisation du terme société. Il me semble que le terme communauté aurait été plus pertinent puisque Durkeim explique que le sentiment de communauté s'est perdu, petit à petit, lorsque la densité démographique des groupes s'est accrue. Benedict Anderson, op. cit., p Par exemple, le taux de participation aux élections provinciales du Québec était de 57,3% en décembre 2008. [Anonyme],« Une désaffection inquiétante», Radio Canada, [en ligne], http://elections.radio- canada.ca/elections/quebec2008/2008/12/09/006-Elections-tax- participation.shtml. [...]

[...] Benedict Anderson, L'imaginaire national 1. Identification du sujet du texte L'imaginaire national de Benedict Anderson, professeur en relations internationales à l'université Cornell, s'intéresse à l'apparition et à la construction du sentiment nationaliste. Il retrace l'émergence de l'imaginaire national dans la chute des monarchies et des grandes dynasties, le déclin du sentiment religieux et le changement dans le mode d'appréhension temporelle Présentation des idées principales, des arguments et de la position de l'auteur Benedict Anderson tente de démontrer que la nation est une communauté imaginaire. [...]

[...] Pour conclure, il me semble qu'une question se pose : aujourd'hui, à l'ère post-postmoderne, est-il encore juste de parler d'imaginaire national? Il me semble que le faible taux de participation aux élections[14] serait symptomatique d'un affaiblissement du sentiment d'appartenance à une communauté imaginée Benedict Anderson, L'imaginaire national (1983), p Ibid., pp. 20-21. Ibid., p Ibid., p Ibid., p Idem. [Anonyme], «Imagination», Trésor de la langue franaçaise informatisée, [en ligne], http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?50;s=150468615; Idem. Fabrice Patez, «Quelques remarques sur l'imaginaire national», Les cahiers du Cériem, no p [en ligne], http://www.uhb.fr/sc_humaines/ceriem/cahiers.html#cc3 Tönnies Ferdinand, Gemeinschaft und Gesellschaft. [...]

[...] À l'inverse, la société est une autre forme de groupement, reposant sur un contrat social. Durkheim explique que le passage de la communauté à la société est provoqué par l'accroissement du groupe : C'est que la pénétration des consciences que supposait la communauté n'était possible que dans des groupes peu étendus, car c'est à cette condition seulement qu'on peut se connaître assez intimement. À mesure que les agrégats sociaux sont devenus plus volumineux, la société a pesé moins lourdement sur l'individu.[12] J'ai été étonnée de constater qu'Anderson ne se réfère à aucun moment à Tönnies ou à Durkheim. [...]