Comment nous avons ruiné nos enfants, Patrick Artus / Marie-Paule Virard, La Découverte, 2006

Résumé du document

Patrick Artus, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, et Marie-Paule Virard, rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les-Echos, nous proposent un pamphlet économique et nous lancent une piqûre de rappel sur les faiblesses du « modèle social français » et de l'économie mondiale en général.
Les auteurs nous proposent un voyage dans l'avenir en donnant un aperçu de la France de 2030. Un pays peu dynamique, sclérosé par le vieillissement de la population et « laminé » par les dépenses de santé. Une situation symbolisée par le désarroi d'une jeunesse qui se sent déclassée. Ils dénoncent à travers cette histoire, racontée à nos enfants, « l'intuition que notre pays a sacrifié l'avenir afin de préserver coûte que coûte un modèle social qui profite essentiellement au baby boomers ». On peut alors s'interroger si ce scénario catastrophe est « un cauchemar outrancier ou une anticipation réaliste » ?

Extraits

[...] Le tissu des PME françaises est trop faible alors qu'il est un facteur d'expansion économique. En effet, nos petites entreprises ne créent pas suffisamment d'emplois car les facteurs de production convergent difficilement vers les structures innovantes. Les PME souffrent des conditions de la concurrence (elles ne sont pas assez présentes dans les contrats publics), ont besoin d'un assouplissement des rigidités du marché du travail et de soutiens divers (réformes fiscales). La dernière réflexion évoquée par les auteurs concerne les victimes de la mondialisation qui ne doivent pas être oubliées et mieux protégées. [...]

[...] Comment nous avons ruiné nos enfants, Patrick Artus/ Marie-Paule Virard, La Découverte Patrick Artus, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, et Marie- Paule Virard, rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les-Echos, nous proposent un pamphlet économique et nous lancent une piqûre de rappel sur les faiblesses du modèle social français et de l'économie mondiale en général. Les auteurs nous proposent un voyage dans l'avenir en donnant un aperçu de la France de 2030. Un pays peu dynamique, sclérosé par le vieillissement de la population et laminé par les dépenses de santé. [...]

[...] C'est à dire de réaliser des gains de productivité dans les administrations publiques en réformant son organisation par exemple. Notre système fondé sur la mutualisation nécessite plus de croissance, moins de dette publique et plus de productivité des services publics. Il est donc nécessaire d'expliquer les réformes aux citoyens et de la nécessité de les mettre en œuvre rapidement. Car pour combler le choc macroéconomique de la baisse de la demande publique, il faut que celui-ci soit compenser par une baisse de l'épargne privée, qui va soutenir l'activité (effet ricardien). [...]

[...] Les auteurs font alors une proposition originale avec l'idée de créer une gouvernance mondiale pour gérer les biens publics mondiaux car sans régulation la guerre économique (voir pire) pour le contrôle des ressources naturelles va être la principale source de tensions du XXIème siècle. Une troisième partie est consacrée aux différentes solutions à mettre en œuvre pour éviter de tomber dans un cercle vicieux et irréversible. Les auteurs s'inquiètent de la faiblesse de la croissance potentielle en France l'an en moyenne) et en Europe à cause d'un fort chômage structurel, du vieillissement de la population et des faibles gains de productivité. [...]

[...] En clin d'œil à l'actualité et à la trame du bouquin, les étudiants et les fonctionnaires français sont à nouveau dans la rue. Nous n'allons pas polémiquer sur les causes et les revendications mais il est judicieux de réfléchir à cette phrase de René Sylvestre, le cofondateur du magazine l'Etudiant, lors de l'émission C dans l'air du mercredi 21 novembre 2007 : les régimes spéciaux, c'est regarder l'avenir dans un rétroviseur Pour lui, parler des régimes spéciaux est une préoccupation du passé alors que l'avenir est de construire un véritable statut social pour les étudiants (qui passe par un financement massif et une rénovation profonde des universités qui sont pour l'instant minables en leur permettant de développer au maximum leurs capacités, de construire leur intégration dans le monde professionnel et donc de construire un avenir à leurs futurs enfants. [...]