Comment l'analyse faite sur le système économique et politique mondial permet-elle à Habermas d'amener l'idée d'un déclin de la puissance de l'Etat nation en Europe?
Jürgen Habermas est un philosophe allemand né en 1929, qui s'inscrit dans la lignée de la pensée de l'Ecole de Franckfort. Il est très influencé par Marx, Weber et Kant.
Dans le passage étudié, tiré de son ouvrage « Après l'Etat nation. Une nouvelle constellation politique. », Habermas évoque les effets de la mondialisation sur les Etats tant au niveau économique que politique.
[...] Une telle Europe fédérale ne doit pas être uniquement basée sur l'économie qui ne ferait qu'ajoute la dimension économique à la forteresse nommée Europe comme cela existe déjà en politique du droit d'asile. Bibliographie : CAPDEVIELLE Jacques, “Après l'Etat-nation : portée et limites de l'apport habermassien pour penser la crise actuelle des modes de légitimation politique” , article en ligne URL: http://www.cevipof.com/fichier/p_publication/ . /publication_pdf_n03.pdf HABERMAS Jürgen, Après l'Etat nation. Une nouvelle constellation politique, Paris, Fayard pages. HABERMAS Jürgen, L'intégration républicaine, Paris, Fayard pages. HANSEN-LOVE Laurence La philosophie de A à Seggiano di Piotello, Hatier pages. [...]
[...] D'un côté, la marge d'action des Etats nationaux se voit limitée par leur territoire. De l'autre les marchés mondialisés et les mouvements de capitaux accélérés vont dans le sens inverse. Le capital, dispensé de présence nationale, vagabonde librement et peut menacer de s'exiler quand un gouvernement, soucieux de préserver une marge d'action pour protéger le niveau social ou les emplois, met trop de pression sur un lieu de production national. Ainsi, les gouvernements nationaux perdent la capacité de mettre à profit les ressources fiscales, afin de stimuler la croissance et assurer leur légitimité. [...]
[...] L'UE se présente comme un espace continental formant un réseau dense de marchés, mais dont la régulation politique est faible. Si on s'imagine qu'un jour, la totalité de l'Europe peut devenir homogène, c'est-à-dire que la situation hétérogène qui caractérise encore l'Europe de nos jours aura mué en une économie totalement intégrée, l'étape du croisement des différentes économies et différents systèmes politiques présent risque de créer des frictions. On aura alors une réduction des salaires dans les plus faibles économies du fait de leur retard en terme de compétitivité, tandis que justement les économies les plus fortes redoutent le dumping en matière de salaires. [...]
[...] Habermas nous dis que “C'est à cette dernière condition seulement que l'Europe aurait la force politique de prendre des décisions susceptibles de corriger les effets du marché et d'imposer des réglementations susceptibles d'avoir des effets en terme de redistribution.” Sous section La perspective d'un Etat fédéral démocratique européen au coeur du débat Bref résumé des positions politiques sur la question du fédéralisme : Les eurosceptiques misent sur la protection et l'exclusion, les Europole voient dans l'union monétaire l'achèvement du marché intérieur, les eurofédéralistes aspirent à une Constitution européenne, et enfin les défenseurs d'une position cosmopolitique considèrent l'Etat fédéral européen comme un premier pas vers la mise en place d'un réseau transnational. Question de la diversité culturelle en Europe. Une telle diversité permettra-t-elle à l'UE de devenir un authentique Etat ? Ou restera-t-elle prisonnière des limites imposées par les systèmes corporatistes de négociation ? Eurofédéralistes cherchent à renforcer l'Union pour qu'elle puisse gouverner. Ils sont pour élargissement de la capacité d'action politique il faut élargissement de la légitimité. Et pour cela il faut élargissement des bases de solidarité citoyenne, jusqu'ici réduite à l'Etat national, s'étende à tous les citoyens de l'UE. [...]
[...] Le parti pris pour la mondialisation est basé sur une orthodoxie néolibérale qui a imposé sa politique économique orientée vers l'offre. Les néolibéralistes préconisent une non-intervention de l'Etat en matière de protection sociale, mais l'incitent fortement à entreprendre et mettre en place des infrastructures qui rendent un lieu de production attractif du point de vue de la rentabilité, tout en favorisant l'activité des entreprises. Dans l'hypothèse d'une économie parfaitement libéralisée, tous les facteurs de production compris main d'œuvre) bénéficiant d'une mobilité illimitée, il devrait s'établir l'équilibre promis des lieux de production et d'une division du travail symétrique. [...]
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