Andrew Moravcsik est professeur de sciences politiques et responsable du département Union Européenne à l'université de Princeton. Il est essentiellement connu pour ses recherches sur les organisations internationales, les droits de l'Homme, l'intégration européenne, la politique étrangère américaine et européenne ainsi que pour avoir développé la théorie de l'intergouvernementalisme libéral.
A travers cet ouvrage, A. Moravcsik cherche à identifier les dynamiques d'intégration européenne et comprendre pourquoi des Etats souverains, les Etats d'Europe occidentale, se sont mis d'accord pour renoncer à certaines prérogatives au profit d'institutions supranationales aux pouvoirs progressivement étendus jusqu'à contrôler leurs politiques économiques internes; il cherche donc à comprendre comment s'est créée une communauté européenne unique en son genre, multi-niveaux, semi-autonome, en relation directe avec les gouvernements nationaux, intermédiaire hybride entre Etat-nation moderne et régime international (au sens de Krasner). Pour A. Moravcsik l'intégration européenne est le fruit d'un calcul stratégique des gouvernements membres pour promouvoir leurs principaux intérêts économiques et d'une série de choix rationnels effectués par les leaders nationaux. Cinq moments clés de cette intégration sont analysés à travers une démarche socio-historique: le traité de Rome (1955-58), le marché commun (1958-69), l'intégration monétaire (1969-83), l'Acte unique (1984-88) et le traité de Maastricht (1988-91).
[...] Andrew Moravcsik, The choice for Europe: Social purpose and state power from Messina to Maastricht Andrew Moravcsik est professeur de sciences politiques et responsable du département Union Européenne à l'université de Princeton. Il est essentiellement connu pour ses recherches sur les organisations internationales, les droits de l'Homme, l'intégration européenne, la politique étrangère américaine et européenne ainsi que pour avoir développé la théorie de l'intergouvernementalisme libéral. A travers cet ouvrage, A. Moravcsik cherche à identifier les dynamiques d'intégration européenne et comprendre pourquoi des Etats souverains, les Etats d'Europe occidentale, se sont mis d'accord pour renoncer à certaines prérogatives au profit d'institutions supranationales aux pouvoirs progressivement étendus jusqu'à contrôler leurs politiques économiques internes; il cherche donc à comprendre comment s'est créée une communauté européenne unique en son genre, multi-niveaux, semi-autonome, en relation directe avec les gouvernements nationaux, intermédiaire hybride entre Etat-nation moderne et régime international (au sens de Krasner). [...]
[...] Delors par exemple auraient donc eu des rôles de médiation indispensables ; sans eux les négociations auraient été sous- optimales. A. Moravcsik montre cependant que la seconde théorie est plus pertinente dans la mesure où les coûts sont en réalité faibles et les informations complètes (chaque groupe ou gouvernement intéressé peut l'obtenir facilement et il n'existe pas de rétenteur d'information) et les préférences nationales ainsi que le pouvoir relatif des Etats sont déterminants (chaque Etat a intérêt à montrer ses propres préférences s'il veut obtenir un compromis qui lui convient également). [...]
[...] La notion de préférences renvoie, selon l'auteur, à des objectifs nationaux indépendants de toute négociation internationale au départ ; et il est important de noter que ces préférences ne sont pas fixes, elles sont liées à un environnement politique international spécifique. Cette analyse postule également que les individus et les groupes sociétaux mandatent un acteur unique pour négocier internationalement : l'Etat-nation. On suppose cet acteur unitaire et rationnel, c'est-à-dire qu'il poursuit des stratégies nationales cohérentes avec un maximum d'efficacité et qu'il parle d'une seule voix (même si au niveau interne la formation des préférences nationales fait l'objet d'une compétition entre divers acteurs). [...]
[...] Moravcsik constate que malgré la création de ces institutions, les Etats gardent un contrôle important : l'existence de l'unanimité ou du veto en témoignent puisque, s'ils le veulent, les Etats peuvent n'exiger qu'un minimum d'engagement. Par ailleurs, les formes qu'a prises la délégation aux institutions européennes montrent que ces acteurs supranationaux n'ont jamais été perçus comme neutres par les Etats et que ceux-ci ont toujours cherché à limiter leur autonomie (comitologie, Conseil Européen, compromis du Luxembourg Néanmoins, quoique systémique et complète la thèse d'A. Moravcsik est critiquable. [...]
[...] Il montre également qu'il n'existe pas de corrélation entre la complexité légale ou technique d'un objet et le niveau de coopération sur cet objet au final (ce qui met à mal la théorie technocratique). Pour l'auteur, la théorie des credible commitments est donc la seule pertinente. Dans cette conception l'UE est considérée comme un ensemble d'institutions destinées à faciliter l'action collective des Etats-membres dans une démarche de baisse des coûts et de hausse des bénéfices réciproques. Et les Etats acceptent ces institutions supranationales car elles sont un moyen de s'assurer que leurs partenaires ou peut-être que leur propre futur gouvernement s'engagent dans une politique spécifique dont les détails restent incertains. [...]
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