Alberto Fujimori, Carlos Menem, Fernando Enrique Cardoso, Carlos Salinas de Gortari, Augusto Pinochet…, qui ne connaît pas ces acteurs de la vie politique récente de l'Amérique latine ? Dictature, caciquisme, populisme, guérillas, théorie de la dépendance…, des formes d'action et d'organisation du pouvoir politique et économique qui ont longtemps caractérisées l'Amérique latine. Trafic de drogue, théologie de la libération, lutte des Indiens, crise du peso mexicain, Mercosur, rapports avec les Etats-Unis…, elle occupe une place de choix dans les interrogations et le savoir, mais aussi dans la culture, avec, en particulier, une littérature d'une extraordinaire richesse, honorée par deux prix Nobel de littérature (Gabriel Garcia Marquez en 1982 et Octavio Paz en 1990).
En ce tournant de siècle, elle apparaît comme un étonnant laboratoire de modernité, un lieu où les démons du passé ont été, en grande partie, oubliés. Personne, à Montevideo, comme à Buenos Aires ou encore Santiago du Chili n'oserait affichait de la nostalgie pour les régimes militaires d'hier, ou s'aventurerait à proposer un retour à une économie dirigiste et aux politiques protectionnistes. Mais, c'est aussi la seule région, autre que l'Europe orientale, où l'application effrénée des nouveaux dogmes de l'économie-monde fait apparaître, avec autant de clarté, les limites et les conséquences sociales des dérégulations néo-libérales.
[...] Le changement religieux engagé ne répond pas à un mouvement de réforme. Les intellectuels en sont absents et la force émotionnelle de la religion y prédomine sur sa fonction cognitive. [...]
[...] La crise éclata en décembre 1994, précipitée par line crise sociale (révolte du Chiapas) et politique (règlements de comptes au sein du PRI - Parti révolutionnaire institutionnel). Une très sévère politique d'austérité a alors été mise en Œuvre, accompagnée d'une aide massive des États-Unis et du FMI. Forte baisse de la production et montée importante du chômage, austérité salariale, réduction des dépenses sociales ont alors caractérisé l'année 1995. Pauvreté et inégalités sociales se sont développées, remettant en cause les résultats sociaux (faibles) et politiques (plus importants) des politiques sociales libérales. [...]
[...] Les configurations des autres pays sont assez variées. La Colombie, qui semble la mieux placée parmi les pays du groupe se caractérise par une transformation modérée de sa structure industrielle. Celle-ci s'est traduite par une diversification des exportations : la part des produits manufacturés a augmenté de façon significative, et surtout celle des produits pétroliers s'est considérablement développée. Toutefois, cette diversification n'est pas de nature à permettre un repositionnement sur les produits les plus dynamiques dans les échanges internationaux. Le Venezuela, pays pétrolier qui fut longtemps donné comme l'exemple de croissance stable en Amérique latine, se caractérise par la faiblesse des transformations intervenues : l'essor des industries à économies d'échelle, telles que l'aluminium ou la sidérurgie, ne constitue qu'une diversification limitée de sa structure industrielle traditionnelle. [...]
[...] Ce qu'il importe de saisir ici, ce sont ces espaces de jeu dans tous les sens du terme ainsi que ces processus nés du vide et de l'entre-deux. C'est en effet cette non-coïncidence qui maintient la distance et la séparation, si minime soit-elle, caractéristique des métissages latino- américains. Cependant, si ces derniers s'élaborent dans les intermédiaires et les interstices à partir des croisements et des échanges, ils ne sauraient se réduire à des catégories spatiales. Contrairement à la mixité, au mélange, et plus encore à la fusion, la tension métisse est résolument temporelle. Elle se construit dans la transition plus encore que dans la médiation. [...]
[...] Ce type de pratique paroissiale acquiert une visibilité nationale dans des rassemblements spectaculaires organisés dans les stades de football, à la manière des sectes pentecôtistes, renforçant ainsi la concurrence avec ces dernières. Le passage d'une religion cognitive, celle des modérés de l'Action catholique aussi bien que des progressistes inspirés par la théologie de la libération, à une religion dévotionnelle et émotionnelle vise à endiguer la concurrence du pentecôtisme et à consolider la mise au pas du catholicisme radical. La pentecôtisation du champ religieux Le catholicisme pentecôtisé offre un espace de conversion, de guérison miraculeuse et d'enthousiasme fusionnel dont la frontière avec les pentecôtismes se révèle ténue. [...]
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