L'auteur, Sara M. Evans, tente de lier les histoires particulières concernant les femmes américaines. En effet, son livre a vocation à replacer tous les témoignages, les vécus et les expériences des femmes américaines dans l'histoire plus vaste de la nation.
L'analyse qu'elle dresse ne se limite pas aux seules femmes blanches américaines mais embrasse également la situation des femmes natives indiennes et noires, esclaves, femmes libres, ouvrières ou femme au foyer.
C'est par soucis de préserver la diversité des situations, des faits et des modes de vie, que Sara M. Evans opère une classification selon des critères géographiques et de classe : elle distingue les femmes qui appartiennent à un milieu urbain de celles qui vivent en milieu rural, en évoquant les caractéristiques qui leurs sont propres selon des critères sociaux-professionnels.
Il s'agit de comprendre comment les femmes américaines ont redéfini constamment leur place dans la société et fait évoluer les sphères privées et publiques tout comme les législations et les rapports sociaux, cela depuis les premières femmes amérindiennes arrivées sur le continent il y a 2000 ans, jusqu'aux les femmes modernes de nos temps.
L'auteur accorde une place prépondérante à l'analyse historique des réseaux associatifs et à l'explication de l'évolution du travail afin de restituer l'importance de l'action féminine dans la diversité de ses moyens pour l'avancée des réformes sociales.
C'est afin de rendre le plus exactement possible l'analyse historique et les évolutions que met à jour S. M. Evans que nous procèderons à une exploration chronologique du livre en respectant le découpage périodique préétabli par l'auteur.
[...] Pourtant, les nombreuses crises politiques, économiques, la guerre, politisèrent les femmes et les amenèrent à se positionner dans le conflit. Les activités quotidiennes, très affectées par les boycotts, se politisent et deviennent un rapport de force journalier. Malgré le ridicule et la dérision dont elles sont l'objet, les femmes s'associent et s'organisent. Citons l'organisation la plus importante du moment, Sentiment of an American woman qui revendique le manteau du patriotisme au nom de la liberté. Le rôle nouveau, mais ponctuel, est un facteur d'importance dans l'émergence d'un espoir de changement bien qu'il ne concerne que les femmes blanches. [...]
[...] Deux courants s'affirment : le premier insistait sur de l'égalité des droits civiques et la nécessité pour les femmes d'avoir des responsabilités ; le second définissait plutôt l'action politique des femmes comme une extension de la vie domestique. Mais les idées traditionnelles persistent. Nombreux étaient ceux qui arguaient que l'épouse soumise, nourricière et passive constituait le pilier d'un ordre social stable. L' influence exercée indirectement par le biais des associations et des réseaux féminins était le seul pouvoir dont les femmes pouvaient se prévaloir. Les femmes s'organisent : citons la convention pour les droits des femmes de Seneca Fall, en 1848. [...]
[...] La participation des femmes aux mouvements syndicaux ouvre de nouvelles voies de changement. Malgré le déclin des associations féminines constaté dans les années 20, les femmes deviennent pour la première fois une force de masse au sein du parti démocrate. Le New deal donne aux réformatrices les moyens pour remodeler l'Etat dans l'optique du foyer politisé. Mais, en l'absence d'un mouvement uni, les acquis de cette période disparaissent rapidement car ils n'ont su être réutilisés et assumés à la fin de la crise. [...]
[...] Le président lui-même prend acte de ces mouvements et crée une commission présidentielle sur le statut des femmes (1963) parallèlement à des mesures effectives (Egual pay act 1963 et 1964, loi sur les Droits civiques, contre la discrimination dans l'emploi bien que cette mesure ne mentionne pourtant pas le sexe des postulant (titre VII)). Les années soixante connaissent de grands bouleversements culturels et politiques. Contre le matérialisme, et l'échec des valeurs américaines à s'imposer une contre culture émerge d'une gauche nouvelle. La fin des années 60 comporte cependant de nombreuses incertitudes, et les mouvements subissent des tensions internes face au déclin de l'optimisme et de la prospérité américaine. Tout ce qui est personnel est politique affirment-elles. La remise en question des définitions culturelles du masculin et du féminin est totale. [...]
[...] Les américaines, histoire des femmes aux Etats-Unis (Sara M. EVANS) L'auteur, Sara M. Evans, tente de lier les histoires particulières concernant les femmes américaines. En effet, son livre a vocation à replacer tous les témoignages, les vécus et les expériences des femmes américaines dans l'histoire plus vaste de la nation. L'analyse qu'elle dresse ne se limite pas aux seules femmes blanches américaines mais embrasse également la situation des femmes natives indiennes et noires, esclaves, femmes libres, ouvrières ou femme au foyer. [...]
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