Alain GARRIGOU dans l'article « Vivre de la politique : Les « quinze mille », le mandat et le métier » paru en 1992 dans la Revue Politix, revient sur les polémiques suscitées par l'augmentation de l'indemnité parlementaire votée en 1906. En effet, après un premier vote à main levée le 22 novembre 1906 acceptant le passage de 9000 à 15 000 francs les principes de l'indemnité parlementaire furent discutés publiquement.
En somme, il va donc montrer comment les débats provoqués par l'augmentation de l'indemnité des députés consacrent l'avènement d'un nouveau mode de représentation politique.
[...] Le vote doit donc se faire en silence pour que leur profession ne soit pas discréditée. Ainsi, ils évitent tout débat public. De la même manière, les députés doivent être convenables et respectables. Par conséquent, la bataille entre les deux camps ne se traduira pas par des remarques exagérément acerbes et disgracieuses. Nous assistons alors à la naissance d'une solidarité parlementaire dépassant le clivage, la dichotomie gauche / droite Certes, la majorité des parlementaires pour l'augmentation sont des socialistes pourtant certains sont plus modérés. [...]
[...] Alain Garrigou, Vivre de la politique : Les quinze mille le mandat et le métier Politix Alain GARRIGOU dans l'article Vivre de la politique : Les quinze mille le mandat et le métier paru en 1992 dans la Revue Politix, revient sur les polémiques suscitées par l'augmentation de l'indemnité parlementaire votée en 1906. En effet, après un premier vote à main levée le 22 novembre 1906 acceptant le passage de 9000 à francs les principes de l'indemnité parlementaire furent discutés publiquement. [...]
[...] Finalement, plus que le caractère purement monétaire du débat il semble important de voir comment l'analyse des polémiques suscitées par le vote, en 1906, augmentant l'indemnité parlementaire contribuait à forger une nouvelle définition de cette activité, en somme une définition professionnelle de la représentation réunissant les parlementaires quel que soit leur camp politique. PHELIPPEAU E L'invention de l'homme politique moderne : Mackau, l'Orne et la République St Germain du Puy, Belin Armand de Mackau : conseiller général et député bas normand dont la carrière politique débute en 1858 pour se prolonger jusqu'en 1896. [...]
[...] Plus encore, une nouvelle conception du mandat représentatif émerge. Les députés en votant l'augmentation de leur indemnité vont contre l'opinion publique qui n'y est pas favorable. Ils représentent, certes, les citoyens mais se détachent peu à peu de cette simple légitimité populaire. Désormais, le pouvoir mais aussi l'autorité [du député] n'était cependant plus seulement fondée sur la représentation mais aussi sur la compétence De plus, l'auteur souligne l'existence d'un consensus entre les deux camps de parlementaires Ainsi, les députés doivent être dignes et avoir du tact Les parlementaires s'unissent peu à peu autour d'un certain nombre de principes. [...]
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