Si la Somalie ne devient un État qu'à partir des années 1960 à la suite de la vague de décolonisation, elle semble continuer à l'être malgré un long épisode de vacance du pouvoir. En effet, l'année 1991 marque le début d'une longue période de désordre politique, économique, social et de guerre civile en Somalie après la chute du gouvernement de Siad Barre. Pendant 18 ans, le pays demeure sans institutions étatiques ; ni le gouvernement, ni l'assemblée, ni la cour suprême ou encore l'armée nationale ne sont représentés. De surcroît, le pays fait face à une succession de conflits entre chefs de guerre issus de clans antagonistes.
[...] Même les accords et les engagements internationaux ne peuvent justifier la non-soumission de l'État au législatif. Il s'agit là d'une conception du pouvoir législatif totalement opposée à celle du pouvoir absolu, puisque dans le cas d'une monarchie absolue, le roi est le législateur et il n'y a pas de séparation entre l'État et le législatif. Il apparait ainsi que le pouvoir législatif, garant de la société, est au sommet de la hiérarchie des pouvoirs au sein d'une société chez Locke. [...]
[...] John Locke s'oppose ainsi farouchement à l'absolutisme et au pouvoir de droit divin, notamment dans le chapitre XI du Premier Traité de gouvernement civil, intitulé De l'étendue du Pouvoir législatif Dans ce chapitre, l'auteur décrit les caractéristiques du pouvoir législatif tel qu'il devrait être, en ayant en particulier recours à l'argumentation par l'absurde pour remettre en cause les régimes de type dictatorial. Comment Locke critique-t-il l'absolutisme à travers la description du pouvoir législatif ? Nous verrons dans un premier temps que l'auteur considère que le pouvoir législatif est le pouvoir suprême d'un État et qu'il est le fondement de la société. [...]
[...] Il s'agit ainsi d'un texte fondateur dans la philosophie politique d'aujourd'hui. [...]
[...] Pour que celle-ci fonctionne, elle doit être régie par des lois. Cependant, la conception de l'état de nature par John Locke diffère de celle des deux autres auteurs. En effet, chez Locke, l'état de nature un état dans lequel les hommes se trouvent en tant qu'homme et non pas en tant que membre d'une société est un état dans lequel les hommes sont libres et égaux, mais soumis aux lois naturelles suivantes : ils doivent conserver leur vie, qui est un don de Dieu, ils doivent respecter la vie et les biens des autres hommes et ils doivent respecter leur parole. [...]
[...] Le but de la société est de reconnaitre à chacun ce qui est sien et d'assurer la sûreté et la liberté de la propriété. Il est donc de plus contraire aux fins de la société de prélever des biens des individus sans leur consentement : à nouveau, cela serait illogique. Le pouvoir législatif doit donc faire face à plusieurs limites. Tout d'abord, et le texte de Locke est précurseur dans ce domaine, le pouvoir législatif doit respecter les règles qu'il a fixées le pouvoir doit être exercé selon des lois publiées et reçues C'est l'une des premières mentions de l'État de droit. [...]
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