Importance pour pouvoir, pouvoir politique, relation sociale, autorité, légitimité, règles à la socialisation
« Tous les hommes ont les mêmes droits [...] Mais du commun lot, il en est qui ont plus de pouvoirs que d'autres. Là est l'inégalité. » Aimé Césaire.
Selon Wéber, « le pouvoir est toute chance de faire triompher, au sein d'une relation sociale, sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe sur quoi repose cette chance ». Il parle ainsi du macht (la capacité à faire imposer sa volonté).
Du latin POTERE, littéralement « être capable de », le pouvoir est en effet une aptitude à agir, une puissance, la capacité que peut avoir un individu à orienter le comportement d'un autre individu. Mais ce concept est difficile à définir ; il est même décevant pour James G. March, et vague et ambigu pour Gérard Bergeron ; il existe en effet 3 grandes approches définitionnelles de ce pouvoir, l'une le définissant comme une substance (approche substantialiste) la seconde l'identifie par rapport aux institutions (approche institutionnelle) et la dernière la considère comme le produit d'une relation sociale (approche interactionniste). Ces approches sont davantage complémentaires que concurrentielles et en ce sens le pouvoir serait un contenu, un contenant et une relation.
[...] Max Weber définit d'ailleurs l'Etat comme l'organisme qui détient le "monopole de la violence physique légitime", cad l'exercice de la souveraineté. L'idée d'une société sans pouvoir, cad où toutes les interactions seraient strictement symétriques est impossible. L'Etat n'est certes pas universel mais même les sociétés sans Etat (qui sont très peu nombreuses) sont marquées par une forme de pouv politique. Par exemple, les Nambikwara d'Amazonie décrits par Claude Lévi-Strauss n'ont pas d'Etat mais leur vie s'articule autour du rythme des saisons et des relations de pouvoirs existent évidemment. [...]
[...] Par ailleurs, pas forcément corrélation entre l'autorité et le pouvoir : on peut très bien avoir aucun pouvoir et être très autoritaire ou l'inverse. [...]
[...] Le pouvoir politique : une force contraignante mais indispensable à la vie humaine en société Dès les origines, Thomas Hobbes décrit dans le Léviathan ce qu'il appelle l'Etat de Nature, où les hommes sont livrés à eux même, individuels, et où il y a une "guerre de chacun contre chacun (l'homme est un loup pour l'homme) et ce passage de l'état de nature à la société politique apparait indispensable. Les hommes abandonnent leur liberté pour une structure monstrueuse qui les contraint (le Léviathan) mais qui les protège de cette guerre de tous contre tous ( les protège ! [...]
[...] Tous les hommes ont les mêmes droits [ . ] Mais du commun lot, il en est qui ont plus de pouvoirs que d'autres. Là est l'inégalité. Aimé Césaire. Selon Wéber, le pouvoir est toute chance de faire triompher, au sein d'une relation sociale, sa propre volonté, même contre des résistances, peu importe sur quoi repose cette chance Il parle ainsi du macht (la capacité à faire imposer sa volonté). [...]
[...] Les hommes acceptent donc d'y être contraints, mais à quelles conditions ? II- Les manifestations du pouvoir : résultantes et combinaisons de plusieurs facteurs Les conditions nécessaires au fonctionnement du pouvoir : de la coercition à la légitimité, de la connaissance des règles à la socialisation Si Clastres affirme qu'il n'y a pas de obligatoirement de coercition dans les sociétés primitives, on peut ne pas être ok avec lui puisqu'il y en a même dans la société guarani : le chef qui se prend comme tel est exclu de la société et il y a des rites d'initiation des jeunes indiens guaranis qui consistent en des scarifications, des amputations qui ont pour finalité de leur marquer dans la chair le principe d'égalité, leur rappeler qu'ils ne sont ni plus ni moins que les autres. [...]
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