Communication, politique
On n'aurait pas abordé ce sujet il y a 40 ans : c'est parce qu'on est dans un processus de médiatisation profond et croissant de la vie politique qu'on s'y intéresse aujourd'hui. De fait, le taux d'équipement des ménages en télévision est d'un tiers en 1962. En 1968, c'est 70%, et aujourd'hui, 97% des ménages disposent d'un poste de télévision. 59% disposent d'un ordinateur, et 49% sont connectés à internet. Cette médiatisation se traduit donc par un équipement croissant de la population française. Dans le cercle politique, on s'aperçoit qu'il y a aujourd'hui un rôle de plus en plus important des médias en termes d'information politique. Pour s'informer sur la politique, 76% des français utilisent la télévision. 41% utilisent la radio, 28% internet, 25% la presse écrite nationale, 18% la presse régionale, et 6% la presse gratuite. En conjoncture politique chaude (par exemple, lors d'une élection par exemple), l'écrit continue à garder une place non négligeable.
[...] Là où il n'y a pas d'opinion politique, il y a un effondrement dans l'exposition même à l'information politique. La campagne a donc tendance a toucher ceux dont la décision est déjà prise : mais ça ne veut pas dire que ça a un effet nul : le message vont renforcer les opinions. A l'époque où il fait ces enquêtes, les choix politiques étaient très construits : aujourd'hui, cela est en train de s'éroder. En 2007, les électeurs qui disent qu'ils avaient pris leurs décisions de vote longtemps à l'avance, c'est un français sur deux l'ont pris pendant la campagne, et 22% au dernier moment. [...]
[...] Effet image : série d'interventions télévisés jouent beaucoup sur l'image. Effets de type idéologique : la propriété économique des médias est décisive dans la nature du message. Stuart Hall insiste sur ce qu'il appelle les deux processus des messages médiatiques : l'encodage et le décodage. Comment le message est encodé : comment les journalistes ajoutent a côté du réel qu'ils décrivent, des éléments de clôture du sens en fonction de leur opinion et de leur appartenance. Mais, une fois encodé, le message va être décodé par les récepteurs : il peut accorder au message la même signification que l'émetteur qui l'a encodé. [...]
[...] L'auteur insiste sur les nouvelles techniques introduites par la télévision. Les rapports entre les médias est pensé en termes de conditionnements du public par le système médiatique. Dans cette perspective, le seul acteur réel est donc l'émetteur. Le récepteur n'est qu'un agent passif. On appelle cela le modèle de la seringue hypodermique : les médias sont censés injecter directement des comportements, a des citoyens qui seraient totalement sans défense. Peu a peu, dans les années d'après guerre, un autre modèle va émerger. [...]
[...] En conjoncture politique chaude (par exemple, lors d'une élection par exemple), l'écrit continue à garder une place non négligeable. L'impact des médias sur les comportements politiques ? Dès le début du XXe siècle, il y a eu une réflexion sur l'usage des médias de masse, et notamment sur l'influence de ceux-ci sur le comportement des citoyens. La première réponse est résumé dans le titre du livre de Sergueï Tchakhotine : Le viol des foules Les médias auraient une influence écrasante sur les populations, en aliénant leurs opinions : nous sommes des pantins, face à la toute-puissance des médias. [...]
[...] Qui vous êtes socialement définit votre comportement politique. Fort de cette conclusion, il remet en causes deux mythes : Celui de la toute-puissance des médias Celui du citoyen éclairé : celui qui façonnait son choix en fonction de la campagne etc Pour réfléchir aux médias, il faut reprendre la question d'Harold Lasswell, grand sociologue américain : Who say what to whom in which channel with what effect ? Lazarsfeld s'intéresse aux effets de ces messages, mais il affirme que ces effets sont limités. [...]
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