La guerre en Irak, mené par les Etats Unis, peut être perçue comme un double coup porté à la conception universaliste des droits de l'homme. En effet, ils apparaissent ici comme un symbole de l'attitude hégémonique américaine en matière d'interprétation des droits de l'homme, à un moment où les forces de la coalition ont pourtant commis de graves violations vis à vis de ces même droits. De plus, les difficultés rencontrées pour instaurer une réelle démocratie en Irak, accroissent le scepticisme quant à l'universalité des valeurs démocratiques de droit de l'homme.
Faut-il alors remettre en cause l'universalité des droits de l'homme et en conclure que ces derniers ne représentent qu'un concept occidental, inassimilable par les autres cultures ?
En réalité, l'universalité des droits de l'homme est un processus complexe et multiforme, encore bien loin d'être achevé. Si, au départ, cette notion émane de la culture occidentale, elle à su évoluer et s'adapter aux contextes régionaux et historiques. L'universalité des droits de l'homme est donc une construction de l'histoire, dans le sens où son évolution est indissociable des lieux et des époques où ces droits ont du successivement s'implanter. Malgré cela, elle reste un édifice à achever, une perspective commune que l'on ne pourra construire qu'en tenant compte des apports des différentes civilisations et cultures.
[...] introduisent des droits collectifs tels que le droit des peuples à disposer d'eux même, les droits culturels des minorités, l'égalité des droits hommes/femmes, insiste sur l'importance de la famille, de l'éducation, sur les devoirs et les responsabilités. Ainsi, les droits collectifs tels que le droit des peuples à disposer d'eux même devient un droit inaliénable, au même titre que le droit à la vie et à la liberté. De la sorte, l'universalité de la déclaration s'est retrouvée alimentée et enrichie par l'apport des autres peuples. Par la suite, de nombreuses conventions internationales sont venues enrichir cette universalité (convention concernant la protection du patrimoine mondiale culturel et naturel, convention, sur l'environnement et le développement . [...]
[...] C'est en ce sens que l'on peut parler d'universalité de ces valeurs. Dans la mesure où le dialogue et la discussion publique raisonnée sont des éléments centraux de la démocratie, les origines de cette dernière peuvent au moins en partie décelées dans une tradition de discussion ouverte qui fut encouragée par le bouddhisme à la fois en Inde et en Chine. En effet, si la démocratie moderne tire une grande partie de ses racines dans la tradition occidentale, il n'est pas certain que ses origines soient uniquement concentrées dans cette pensée occidentale. [...]
[...] L'idée de loi elle-même n'a rien de spontanément universelle et est propre aux civilisations du livre, dans lesquelles il existe une idée partagée que l'homme est soumis à des lois qu'il peut connaître et observer. Type de croyance qui par exemple, ne se retrouve pas dans les civilisations influencées par la pensée confucéenne, selon laquelle l'ordre matériel ou social procède de l'intériorisation par chacun de la place qui est la sienne et pas de l'application à tous de lois uniformes. Les droits de l'homme : un concept indissociable de l'avènement de l'Etat moderne. [...]
[...] De ce fait, il existe bien nécessairement un terrain d'entente entre les différentes cultures, sur la question des droits de l'homme. En effet, nous sommes dotés d'une conscience qui instinctivement nous permet de supposer que ce qui nous fait souffrir fait souffrir les autres être humain de la même façon. Ainsi, malgré les différences civilisationnelles et culturel, il est claire qu'il est possible de s'entendre sur certains droits visant à protéger l'humanité de ces atteintes à la dignité et de la souffrance, que n'importe quel humain peut ressentir. [...]
[...] Quelle universalité pour les droits de l'homme? La guerre en Irak, mené par les Etats Unis, peut être perçue comme un double coup porté à la conception universaliste des droits de l'homme. En effet, ils apparaissent ici comme un symbole de l'attitude hégémonique américaine en matière d'interprétation des droits de l'homme, à un moment où les forces de la coalition ont pourtant commis de graves violations vis à vis de ces mêmes droits. De plus, les difficultés rencontrées pour instaurer une réelle démocratie en Irak, accroissent le scepticisme quant à l'universalité des valeurs démocratiques de droit de l'homme. [...]
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