Religion, politique, attentat-suicide, Hezbollah, Liban, rhétorique religieuse, sacrifice, obéissance, théologie chiite, Khomeini, stratégie politique, oppression religieuse, armée, justice, immortalisation
Le Hezbollah est un parti politique doté d'une branche paramilitaire fondée en 1982. Sa formation s'explique par plusieurs facteurs : tout d'abord, l'invasion israélienne du Liban dans le contexte d'une guerre civile interreligieuse, et ensuite, le développement d'une oppression des chiites au sein du système confessionnel-politique libanais. L'accent religieux du mouvement est programmatique, son nom signifiant littéralement « Le Parti de Dieu ».
[...] La mort n'est rien d'autre qu'un martyre pour la communauté à travers la défense du territoire (Merari, 1998). En magnifiant ce sacrifice, le Hezbollah s'assure une armée de volontaires prêts à entreprendre des missions-suicides dont les exemples alimentent par la suite le processus d'endoctrinement. En effet, l'identité de l'auteur de l'attentat-suicide n'est pas retenue, mais plutôt celle du martyr glorieux dans la mort, à travers l'image construite de lui : son nom est rendu public, son visage devient un objet de dévotion et de ferveur. [...]
[...] Le terrorisme du Hezbollah, la religion comme tactique et la politique comme stratégie Le Hezbollah est un parti politique doté d'une branche paramilitaire fondée en 1982. Sa formation s'explique par plusieurs facteurs : tout d'abord, l'invasion israélienne du Liban dans le contexte d'une guerre civile interreligieuse, et ensuite, le développement d'une oppression des chiites au sein du système confessionnel-politique libanais. L'accent religieux du mouvement est programmatique, son nom signifiant littéralement « Le Parti de Dieu ». Politiquement et organisationnellement, le parti s'inspire du mouvement révolutionnaire islamique iranien, adoptant le concept de Wilayat Al-Faqih prêché par l'Ayatollah Khomeini, qui établit l'autorité politique du clergé chiite dans la société (Wiegand, 2009). [...]
[...] Ces promesses visent également à assurer la continuité des activités du Hezbollah en ciblant les efforts de recrutement auprès des jeunes dans des sociétés où la gloire et l'honneur sont des valeurs fortes et reconnues. Dans l'approche des LTTE, le terrorisme est une méthode opportuniste visant principalement à semer la terreur. Il constitue l'arme ultime pour l'encadrement médiatique et la fixation de l'agenda. Le Hezbollah manipule le symbolisme religieux pour amplifier l'impact des actions terroristes, ce qui ne semble pas accidentel mais plutôt délibéré. L'instrumentalisation de la foi maximise l'impact psychologique tant au sein de la communauté des adeptes, renforçant leur désinhibition et leur solidarité, que sur les acteurs ciblés (Stern, 2003). [...]
[...] Stern donne l'exemple de l'attentat de 1983 contre les Marines stationnés à Beyrouth. Cette considération est absente du discours ethnique des LTTE ; cependant, une similitude majeure demeure, à savoir le désir de combattre l'oppression politique par des méthodes extrêmes rendues possibles grâce à des restrictions cognitives significatives. Dans le cas des LTTE, cela implique une connexion quasi-spirituelle à Prabhakaran, perçu comme une autorité divine qui ne peut être remise en question, tandis que chez le Hezbollah, il s'agit davantage d'un acte de foi. [...]
[...] Comme le décrit A. Bandura, un mécanisme de restructuration cognitive qui outrepasse la prise en compte des variables externes permet aux individus de s'engager dans des comportements sociaux désinhibés. Ainsi, des motivations secondaires, telles que l'invasion israélienne, peuvent agir comme moteurs d'engagement, bien qu'elles restent subordonnées aux considérations religieuses glorifiant le sacrifice pour la cause de l'Ummah (Merari, 1998). Le terroriste n'est plus perçu comme un criminel transgressif mais plutôt comme un individu pieux se conformant à la théologie chiite (Byman, 2005). [...]
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