L'affaire du Watergate est le plus grave scandale politique qu'aient jamais connu les Etats-Unis. Il contraignit le Président en place à démissionner, et modifia pour longtemps les rapports d'influence entre le Président et le Congrès, tout comme le prestige attaché à l'institution. Jamais une affaire policière n'avait eu de telles répercussions à l'échelle de la politique intérieure. Et pourtant, tout avait commencé comme une «tentative de cambriolage de troisième ordre » (selon un porte-parole de la Maison Blanche)...
Les audiences publiques et télévisées de la commission Ervin, décryptage sans précédent du processus décisionnel et des pratiques de pouvoir de la Maison Blanche, ont permis d'éclaircir les rapports entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire aux Etats Unis.
Le mythe a été construit au moment même de l'affaire, et particulièrement dans la mise en scène télévisée de la commission Ervin. Les auditions dirent peut-être moins sur les détails du Watergate que sur la manière dont pouvoirs et contre-pouvoirs américains se sont mis en scène sous les yeux de 200 millions d'Américains captivés.
Nous intéresserons donc tout d'abord sur la presse d'investigation qui est avec l'affaire du Watergate un quatrième pouvoir avant de montrer que cette affaire a mis en relation deux pouvoirs, en effet la présidence doit tenir compte de la presse depuis l'affaire du Watergate.
[...] On ne sera pas davantage surpris par la façon téméraire, directe et défiante dont il ment. Plus d'une fois dans le passé, ses mensonges s'étaient trouvés mis à nu alors qu'il ne disposait d'aucune échappatoire pour, au moins, sauver la face. Pourquoi les mensonges du Nixon de Watergate se sont-ils révélés plus irréparables que ceux du Nixon de toujours ? C'est qu'ils ont paru fondamentalement plus impardonnables aux yeux des Américains. Il était parvenu à convaincre une majorité de ses concitoyens qu'il avait changé, qu'il ne ressemblait plus à celui qui avait pourchassé par n'importe quels moyens les communistes et Alger Hiss et combattu ses adversaires politiques à coups de mensonges et d'insinuations. [...]
[...] L'Impeachment et le Watergate L'Impeachment fut le maître mot du Watergate. Cette procédure très particulière est un outil pénal de portée constitutionnelle. L'Impeachment est la procédure selon laquelle le Congrès a la possibilité de mettre en cause la responsabilité du Président, en le destituant, lorsque, dans l'exercice de ses fonctions, il est reconnu coupable, en termes de trahison, corruption ou autres délits graves. Cette procédure est exceptionnelle, elle ne s'applique qu'au Président, au Vice-président, des Etats-Unis et à tous les fonctionnaires civils. [...]
[...] Depuis une quarantaine d'années, il n'avait pas pu résister à la présidence impériale. Tout récemment encore, il avait été incapable d'empêcher l'escalade du Viêt-nam. Pour afficher sa détermination d'en finir avec la guerre du Viêt-nam et avec les abus de la Maison-Blanche, il adopte d'innombrables résolutions qui réclament la fin de l'engagement militaire. Comme elles n'émeuvent pas Richard Nixon, le Sénat vote le 29 juin 1973 un amendement a une proposition de loi, tendant à interdire le bombardement du Cambodge par l'aviation américaine à compter du 15 août. [...]
[...] Ces scandales sont souvent révélés par la presse, considérée comme le quatrième pouvoir. Lors de son mandat, Nixon axa particulièrement sa politique vers les affaires internationales. Avec le concours d'Henry Kissinger, qui fut son conseiller en matière de politique étrangère, Nixon redéfinit le rôle des Etats-Unis en les faisant entrer dans une «une ère de négociation Depuis 1961, le pays était engagé dans la guerre du Viêt-Nam et Nixon décida de procéder au désengagement progressif des forces américaines stationnées au sud du Viêt-Nam. [...]
[...] Le procureur spécial avait réclamé 9 bandes. Nixon est contraint de lui nommer un successeur, Leon Jaworski, et de promettre que les 9 bandes seront transmises au juge qui occultera, lui-même, les secrets de la défense nationale. Un geste de conciliation de la Maison Blanche. Et puis, on apprend que sur l'une des bandes, la conversation capitale entre Nixon et Haldeman à propos de l'effraction alors toute récente, est amputée de 18 minutes. Les spécialistes précisent qu'il s'agit d'un effacement par opération manuelle. [...]
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