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Comprendre la transformation de l'État par le numérique et plus globalement tout ce que l'on nomme les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), c'est comprendre comment ces dernières peuvent cristalliser un enjeu aussi important que peut l'être la survie des régimes démocratiques. En ce sens, comme le rappelle Carine Luangsay-Catelin (2018) : « Le numérique est devenu un objet de puissance dans le cadre des États et en dehors d'eux. C'est un enjeu majeur des relations internationales gagnant presque une dimension politique qui lui a longtemps fait défaut ».
Ainsi que ce soit l'ancien président des États-Unis (2017-2021) qui lui-même mit au point un réseau social (« Truth social ») pour avoir son propre canal de diffusion numérique mondialisé, ou des partis d'extrême droite en Europe, comme l'AFD en Allemagne, le Rassemblement National en France ou encore le Parti pour la Liberté aux Pays-Bas, qui sont très actifs sur les réseaux sociaux numériques, force est de constater une interdépendance entre médias sociaux et le populisme comme idéologie politique. En effet, force est de constater que les médias sociaux ont fondamentalement changé la façon dont nous communiquons. Cette évolution a une influence notable sur la façon dont les messages politiques sont diffusés. Dans cette optique, dans ce présent travail, nous allons montrer que ce sont surtout les acteurs populistes qui semblent en bénéficier, sur le plan politique.
[...] En fin de compte, il est possible d''appliquer ce lien des réseaux sociaux dans la montée au pouvoir du Mouvement Cinq Étoiles de Beppe Grillo en Italie. En effet, ce mouvement au pouvoir dans une coalition hétéroclite entre 2018 et 2022 communique principalement via Internet et s'engage en faveur de la désintermédiation de la société et préférerait donc abolir les institutions classiques telles que les partis et les médias. Dans une société en réseau, ces éléments ne seraient plus nécessaires selon leur rhétorique et argumentation. [...]
[...] Non seulement une exposition personnelle via les médias sociaux numériques, mais aussi des méthodologies pour extrapoler les données et les informations des adeptes potentiels, en ciblant la campagne politique en fonction des utilisateurs. Finalement, l'opinion publique a été remplacée par l'opinion numérique. Dans le monde moderne, il a toujours été un produit des médias. Avec le réseau, cette influence est devenue (apparemment) interactive, surtout à l'ère des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook, c'est-à-dire avec le soi-disant web 2.0. Bibliographie Araud, G. (2020). Les électeurs de Trump. Pouvoirs 19-28. Besley, T., Burgess, R. & Prat, A. (2005). [...]
[...] En guise de plan, nous allons débuter notre réflexion en nous focalisant sur le populisme comme étant forme de communication politique. Cela nous permettra en second lieu d'apprécier le couple médias et populisme comme pouvant être dépendant l'un de l'autre pour se développer. Enfin, dans une dernière partie, nous nous concentrerons sur l'examen d'un cas concret : celui de la politique de Donald Trump aux États-Unis. En effet, nous pouvons considérer sa relation aux médias sociaux numérique comme une expérience novatrice qui irrigue depuis le milieu des années 2010 toute la galaxie populisme dans le monde, de Jair Bolsonaro au Brésil, à Marine Le Pen en France ou Geert Wilders aux Pays-Bas. [...]
[...] Les médias d'information sont en effet considérés comme faisant partie de l'élite et du monde politique (Derville, 2017). L'establishment, en particulier, les influences particulières des partis sur la radiodiffusion publique, les liens entre les élites politiques, économiques et médiatiques ainsi que les reportages prétendument uniformes et injustes qui vont à l'encontre des préoccupations politiques des acteurs populistes sont ainsi critiqués (Derville, 2017). Les accusations de manque de légitimité, de crédibilité et d'objectivité sont donc devenues courantes, même si l'on suppose parfois que les médias ont un pouvoir sur l'opinion publique et manipulent les citoyens dans l'intérêt du « système ». [...]
[...] Comme par exemple les programmes des partis, les communiqués de presse, ou encore la communication interpersonnelle en ligne, etc. En revanche, une définition plus centrée sur le contenu, qui fait référence aux trois éléments que sont la référence ethnique, l'antiélitisme et le rejet des exclus, permet de mieux appréhender accès aussi large la compréhension du phénomène populiste en lien avec l'émergence des réseaux médiatiques numériques. En outre, comme nous le montrerons dans notre développement suivant, ces éléments peuvent également être dérivés de manière théoriquement significative et étroitement liés les uns aux autres. [...]
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