« La dictature c'est ferme ta gueule, et la démocratie c'est cause toujours » . Nous commencerons ce dossier par cette citation qui résume très bien la situation de la presse dans le monde aujourd'hui.
La liberté est, pour nous, étudiants dans un pays démocratique, quelque chose de normal et nécessaire mais cela ne fait pas l'unanimité à travers le monde. En effet le 30 septembre 2005, douze caricatures représentant le prophète Mahomet ont déclenché un mouvement de protestation sans précédent dans le monde arabe. Des ambassades et des drapeaux européens ont été brûlés, des manifestations rassemblant des milliers de personnes ont éclaté un peu partout, un flot de haine entretenu par les personnalités politiques et religieuses a envahi l'esprit des musulmans et cela en occident comme dans le reste du monde. De nombreux morts (150) et des milliers de blessés ont été dénombrés durant les scènes de chaos dont les télévisions nous ont submergés.
Ces caricatures ont été publiées au Danemark où comme nous le verrons plus loin dans le dossier, l'extrême droite est en montée en puissance depuis quelques années (comme dans de nombreux pays développés). L'intégration des étrangers est donc de plus en plus difficile et d'autant plus pour les personnes de confession musulmane. Le journal à l'origine des caricatures, le Jyllands-Posten, qui est le premier quotidien danois est positionné très à droite sur l'échiquier politique et il mène depuis quelques années une campagne anti-immigrés.
La polémique sur les caricatures de Mahomet n'est-elle qu'un débat de société sur le choc des idées entre la démocratie et les dogmes religieux ou y a-t-il une volonté cachée des partis d'extrême droite et des islamistes de se diriger vers une guerre des civilisations ?
[...] Flemming Rose[2] a donc lancé un appel à la fédération des dessinateurs indépendants du Danemark pour réaliser des caricatures de Mahomet. Douze illustrateurs ont répondu à son appel et ces dernières ont été publiées dans le Jyllands-Posten, un journal danois le 30 septembre 2005 tirant à environ exemplaires. S'en est suivi une crise diplomatique entre l'occident favorable à une liberté d'expression et le monde musulman où celle-ci n'est pas la règle. Deux conceptions du monde se sont opposées après cette crise sans précédent. [...]
[...] En novembre, une délégation d'imams fait une tournée au Moyen-Orient avec le Dossier Akkari contenant les caricatures de Mahomet. La première rencontre a été celle du ministre libanais des affaires étrangères, et un ambassadeur égyptien, où ils ont évoqué les différentes mesures qui pourraient être prises contre le Danemark. Le 15 novembre, l'affaire prend déjà une autre ampleur, car au Pakistan, le journal Nawa-i- waqt fait paraître une annonce du groupe islamique Jamaat-i-Islami, promettant une récompense de roupies[13] à celui qui tuerait un des dessinateurs. [...]
[...] roupies = euros Présidente du parti nationaliste Parti du Peuple Danois créé en 1995. Ces préoccupations sont l'équité sociale, la répression de la criminalité, et une opposition radicale a l'immigration. Elle a réussi à ne pas faire entrer le Danemark dans la zone Euro. Homme politique français venant d'être réélu à la tête du parti extrémiste le Front National, dont le programme se rapproche singulièrement du Parti du Peuple Danois (anti-Europe, nationaliste, xénophobe ) Ecrivain Français, auteur de Philosophie contre intelligence artificielle Théoricien islamophobe Organisation du traité de l'Atlantique Nord. [...]
[...] La presse ne devrait pas écrire des choses qui pourraient blessé ici les musulmans ou n'importe quelle autre religion ou organisation. L'ancien grand mufti de Marseille a déclaré je trouve inadmissible de rester l'otage d'une horde de fanatiques qui, au lieu de répondre par le dialogue, répondent par la violence et c'est grâce à la liberté d'expression que l'islam se défend, que moi-même je peux à tout moment et quand je veux exposer mon message C'est donc un soutien énorme, car il défend la liberté d'expression. [...]
[...] D'un côté, la liberté de la presse permet-elle seulement de se moquer de la religion musulmane, puisque les caricatures de l'holocauste ne sont pas parues en Europe ? Mais d'un autre côté a-t-on le droit de se moquer des croyances que plusieurs millions de personnes partagent que ce soit les musulmans, chrétiens, ou juifs ? La liberté de la presse a des limites, quand il y a un sous-entendu sous la caricature. Dans cette affaire, la publication s'est faîte sous fond d'islamophobie et d'incitation à la haine. [...]
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