C'est à partir de la prise de pouvoir de Jerry Rawlings en 1981 que la démocratie s'est peu à peu instaurée au Ghana. Un point notable dans ce processus est l'adoption d'une constitution inspirée du modèle américain en 1992. L'alternance des présidents (élection de Kufuor en 2000, puis de Mills en 2009), la présence d'une opposition, mais surtout les différentes élections législatives déroulées sans heurts confirment l'ancrage démocratique du Ghana et la solidité de ses institutions politiques.
Le sujet de la corruption, qui avait constitué une question centrale de la campagne électorale du président John Atta-Mills, reste au centre des débats politiques. L'administration montre une réelle volonté de lutter contre ce problème qui ternit l'image de nombreux pays d'Afrique. En effet, elle a déclenché plusieurs enquêtes sur des cas de corruption imputés à certains responsables de l'ancien parti au pouvoir.
[...] En 2007, il occupait la 56ème position en termes de liberté économique selon le Fraser Institute, alors qu'au début des années 80 il n'avait que la 101ème place. Un pays qui attire les investisseurs étrangers, et qui forme sa main d'œuvre En près de vingt années, l'ancienne Gold Coast n'a connu aucun trouble et a engagé de sérieuses réformes. Les investisseurs ont pris note et y ont apporté leurs fonds. Ce pays est l'un des plus prisés en matière d'IDE dans la sous-région. [...]
[...] Par exemple, le Ghana a signé en 2009 avec le pays asiatique, un accord de coopération économique et technique. Les perspectives économiques sont bonnes. Grâce à l'augmentation future de la production pétrolière et aurifère, les exportations vont connaître une progression certaine. Ceci devrait compenser les conséquences négatives du recul du cours du cacao. En face, les importations d'équipements pour le développement des infrastructures et l'activité pétrolière augmenteront alors que celles des produits alimentaires baisseront en raison de la baisse de leurs cours mondiaux. [...]
[...] Le Ghana est il entrain de quitter son stade d'émergence ? D'après l'analyse précédente, le Ghana est donc à ce jour sur une bonne dynamique en matière de développement. Cependant, il semble difficile de parler véritablement de pays émergent. Il s'agit plutôt pour l'instant d'un pays pré-émergent qui, s'il accomplit encore des progrès notamment en matière de réduction de la pauvreté, devrait atteindre le rang de pays à revenu intermédiaire en 2015. Néanmoins, une poursuite des réformes s'avère donc primordiale. [...]
[...] Il convient donc de s'interroger sur les critères qui expliqueraient une possible arrivée du Ghana dans le cercle des pays émergents. Une longue période de stabilité politique Outre ces bonnes performances en matière de croissance économique, les données politiques doivent être analysées : en effet, pour beaucoup de spécialistes, la stabilité politique est la condition sine qua non pour parler du concept de pays émergents. Rien ne sert de connaitre une hausse de la croissance économique si demain une bande de rebelles peut renverser le pouvoir en place, ou un gouvernement mandaté par le peuple peut se transformer en dictature. [...]
[...] La dimension sociale Le Ghana est classé 135e en terme d'IDH, ce qui n'est pas précisément brillant par rapport aux autres pays du globe. Cependant, si on compare ce rang par rapport à ceux de ses pays voisins (Côte d'Ivoire, Sierra Leone, Nigeria, Mali, Burkina Faso et Bénin), il est bien mieux loti puisque ces derniers sont classés entre 158e et 181e. L'espérance de vie à la naissance est de 61 ans, avec un taux de fertilité de 4 enfants par femme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture