La Mauritanie s'étend sur 1 036 000 km carrés, dont une partie saharienne, une autre saharosahélienne, et une dernière sahélienne. Elle compte alors 2 548 157 habitants, et une des densités populationnelles les plus faibles du continent africain (2,5 hab/Km2, en 1999). Pays multiethnique, la Mauritanie réunit, au nord, des populations arabo-berbères et au sud des negro-africains. Néanmoins, les relations entre ces deux groupes de populations n'est pas toujours pacifique, les negro-africains dénonçant une arabisation du pays, avec laquelle ils ne sont pas d'accord. Ainsi, si l'on regarde un peu ces deux groupes de populations, nous pouvons dire que les populations arabo-berbères, concentrées au nord, et aussi dénommées maures, se veulent souvent d'origine arabe pure, même si, comme le nom l'indique, elles ont aussi du sang berbère.
En réalité, les noms de certains groupes maures le dénoncent, puisqu'ils commencent par Id (ce qui veut dire fils de, tout comme Ouled en Arabe). S'ils sont aussi appelés Beïdanes, ce qui veut dire blanc, il y a également des groupes de maures entièrement noirs, descendants d'esclaves, qui portent aujourd'hui des noms de maures, et qui représentent près de la moitié de la population beïdane. Par contre, les populations noires se concentrent surtout au sud, tout au long de la vallée du fleuve Sénégal, et ont des origines ethniques différentes : ainsi il y a des populations Ouoloff Bambara et Soninké. En fait, la Mauritanie est un Etat islamique, dont la population est composée par 99% de musulmans sunnites, et 0,3% de chrétiens.
[...] En 1973 est créée la monnaie mauritanienne (puisque jusqu'à ce moment la Mauritanie appartenait à la zone du franc) l'ouguiya (l'ouguiya valait, en février 2000, et en 1974 naît la Banque centrale de la Mauritanie. Si c ette politique de refus du néocolonialisme français permet un apaisement des conflits intérieurs, elle permettrait en même temps une approximation du monde arabo-islamique. Dans cette optique, Mokthar ould Daddah adhère au mouvement des non-alignés, soutien les nationalistes algériens, et s'approche de ce fait de l'Égypte, et assiste le peuple palestinien contre les israélites. Le Maroc, seul état réticent en reconnaître la Mauritanie, le fera officiellement en 1970. [...]
[...] En fait, les richesses minières, sur lesquelles se base la vie industrielle du pays, représentent près de 15% du PIB, et depuis 1974 l'État c ontrôle l'extraction des minéraux, qui représentent 45% de la Balance commerciale et 15% du budget de l'État. Lors de son indépendance vis-à-vis de la France, la Mauritanie a élu Mokthar ould Daddah comme président de la république. Nous traiterons ainsi dans ce travail de cette période de l'histoire mauritanienne, une période qui marque le début de la politique d'arabisation du pays, et le commencement de conflits qui s'étendent jusqu'à aujourd'hui. [...]
[...] Étant un des plus anciens peuples de l'Afrique de l'Ouest2, les Soninkés professent la religion musulmane, comme la grande majorité des mauritaniens. En fait, la Mauritanie est un état islamique, dont la population est composée par 99% de musulmans sunnites, et de chrétiens. Les populations Ouoloff ont longtemps habité au nord du fleuve Sénégal, mais elles ont successivement été repoussées, du coté sud, notamment, par les Maures Les Soninké ont en fait connu son apogée lors de la période d'or du Ghana Dynamiques politiques et institutionnelles de l'Afrique subsaharienne Jusqu'aux années 60 du XXème siècle, la Mauritanie était un pays de nomades, mais la sécheresse qui a dévasté le pays a obligé une partie des populations nomades à se sédentariser (en fait, si en 1988 la population nomade représentait 12,1% de la population mauritanienne, en 2000 les nomades n'étaient plus que Ces populations qui se sont sédentarisées sont arrivées en masse à la capitale, Nouakchott, qui comptait en habitants en 1974, puis près de habitants en 1988, et habitants en 2000, soit plus d'un cinquième de la population. [...]
[...] Les pertes en bétail sont estimées aujourd'hui, pour l'ensemble de la période de sécheresse, à 90% du cheptel initial.»7 Aujourd'hui, tant d'années passées, la plupart de ces troupeaux n'a pas encore été reconstituée. La guerre du Sahara, à laquelle le pays, ainsi économique et socialement débilité, ne peut pas faire face, daterait la capitulation du gouvernement de Mokthar ould Daddah qui aura duré presque vingt ans Selon Catherine Belvaude, dans son livre Mauritanie». Idem, p.83. [...]
[...] En fait, la grande majorité des postes politiques sont occupés exclusivement par des maures, la représentation politique de ces populations n'étant alors pas assurée, et encore moins les droits de participation politique. En 1966 s'installe alors le premier conflit interethnique, entre maures et négro-africains, sur ce sujet de la représentation politique et de l'accès aux postes politiques les plus importants, un an après le renvoie du seul négro-africain qui occupait un poste au sein du gouvernement4, et la réforme de l'enseignement rendant obligatoire l'enseignement de l'arabe, une exigence formulée lors du congrès extraordinaire du parti en 1963, par des fractions pro-arabes voulant finir avec le français en tant que langue officielle, déclarée comme telle lors de l'indépendance du pays, l'arabe étant remis à la catégorie de langue nationale. [...]
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