La Belgique est régie par un système fédéral où deux ordres d'entités fédérés, les Communautés et les Régions, se partagent les compétences publiques avec l'Etat fédéral. La constitution belge du 7 février 1831 a subi depuis sa création des révisions successives. Jusqu'en 1970, l'Etat belge est un Etat unitaire décentralisé, c'est-à-dire qu'un certain nombre de compétences sont accordées par la Constitution et la loi aux provinces et aux communes, tout en restant soumises à la tutelle de l'Etat. La transformation de cet Etat unitaire en un Etat fédéral trouve son origine dans la rencontre des revendications d'autonomie culturelle des Flamands et des revendications d'autonomie économique wallonnes.
Abstraction faite de la minorité germanophone de 71 000 habitants, les rapports de force décisifs de la vie politique belge sont les rapports flamands-francophones. Cette bipolarisation a impliqué la mise en place d'une série de mécanismes assurant le traitement égal de chaque communauté, y compris au niveau fédéral. Cependant, cette bipolarisation a débouché sur l'existence d'un fédéralisme à trois avec la région flamande, la Wallonie, principalement à 100% francophone, et Bruxelles, en principe bilingue, qui sont chacune autonome.
[...] L'intervention du Fonds se fait à hauteur de 50% du coût des projets sélectionnés, le solde étant pris en charge par les autorités publiques des états concernés. En région wallonne en provenance du FSE ont été affectés entre 1994 et 1999 à des projets relevant du secteur de la culture L'administration du tourisme Dans l'état fédéral belge, le tourisme est à la charge des autorités régionales et communautaires. Du côté néerlandophone, Toerisme Vlaanderen s'occupe du tourisme en Flandre et à Bruxelles. Cet organe dépend de la Communauté et de la Commission Communautaire flamande à Bruxelles. [...]
[...] La culture et le tourisme au sein de l'Etat belge : l'exemple de la ville de Tournai 1. La Belgique, un état fédéral complexe 1. Le fédéralisme, histoire de revendications culturelles et économiques 2. Le fédéralisme, un système politique adaptable mais instable 3. Les compétences des différentes entités 2. Le tourisme et la culture dans l'état fédéral belge 1. L'administration de la culture 2. [...]
[...] La structuration actuelle du tourisme wallon est la résultante d'une évolution longue de quelques décennies et qui se poursuit toujours. En 1994, la concrétisation des accords dits de la «Saint Quentin» et de la «Saint Michel» ont permis de transférer la gestion de la compétence du tourisme à la Région wallonne. Considéré d'emblée comme un secteur économique à part entière, le tourisme a bénéficié d'une augmentation de budget assez considérable, confirmant la volonté du gouvernement wallon de structurer le tourisme comme un secteur important de la politique régionale. [...]
[...] La ville, qui a par le passé toujours profité d'une assez large d'autonomie, fait partie de la Flandre romane tout comme Lille, Douai ou Mouscron. Ces villes, bilingues ou non, font partie de l'aire culturelle flamande et possèdent donc des caractéristiques flamandes que l'on retrouve dans l'héritage artistique : architecture, peinture, sculpture Ainsi, la ville de Tournai fut l'un des grands centres culturels et économiques flamands quelle que soit la couronne dont elle était vassale Le chœur gothique de la cathédrale de Notre-Dame de Tournai fut ainsi un élément précurseur de l'art scaldien qui est typiquement flamand et l'église Saint- Brice est le premier exemplaire du style hallekerk[7]. [...]
[...] Le tourisme est une matière communautaire dont la Communauté française pour la région de langue française, transféré l'exercice de la compétence à la Région wallonne. La Région wallonne est donc responsable de la politique du tourisme pour la région de langue française, et la Communauté germanophone, pour la région de langue allemande. Cependant, il existe également une fédération touristique par province. Des appareils de synergie coexistent avec ces fédérations : le Centre d'Action Touristique des Provinces Wallonnes (CATPW) et Ardenne-Meuse. De plus, les communes peuvent jouer un rôle de pouvoir organisateur et co-subsidiant. [...]
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