Chine, République populaire de Chine, Régime autoritaire, autoritarisme, pauvreté, puissance économique, pays du Sud, Asie, Etat, Deng Xiaoping, Mao Zedong, Politique comparée
"Aujourd'hui, la Chine connaît un taux de croissance réelle de 9% (ce qui l'amène au 17ème rang mondial). Mais son PIB par habitant ne s'élève qu'à 4900 US $ (ce qui lui vaut le 135ème rang mondial). Cette réalité, Serge Berstein l'a bien notée : l'évolution économique de la Chine n'a « pas son équivalent dans l'ordre politique. Le régime n'entend en rien se libéraliser, abandonner la dictature exercée par le parti communiste ». En effet, même si le niveau de vie économique a sensiblement augmenté pour les citoyens chinois, la surpopulation, d'une part, entraîne de nombreux retards sanitaires et éducatifs, et l'autoritarisme qui règne encore, d'autre part, entraîne de multiples et différentes obligations, interdictions, et répressions, amenant à un appauvrissement (voire une disparition) de certaines minorités ethniques, et à des conditions de vie parfois aussi miséreuses que sous l'ère de Mao Zedong."
[...] Le régime n'entend en rien se libéraliser, abandonner la dictature exercée par le parti communiste En effet, même si le niveau de vie économique a sensiblement augmenté pour les citoyens chinois, la surpopulation, d'une part, entraîne de nombreux retards sanitaires et éducatifs, et l'autoritarisme qui règne encore, d'autres parts, entraîne de multiples et différentes obligations, interdictions, et répressions, amenant à un appauvrissement (voire une disparition) de certaines minorités ethniques, et à des conditions de vie parfois aussi miséreuses que sous l'ère de Mao Zedong. C'est ce paradoxe qui m'a interpellé et m'a amené à choisir la Chine comme pays d'enquête. Mais, tout au long de mes recherches, j'ai rencontré une difficulté majeure, connue par beaucoup d'enquêteurs : le manque de ressources fiables et neutres. [...]
[...] Santé et niveau de vie : Entre 1993 et 1998, l'assemblé populaire nationale, qui se réunie une fois par an, sur convocation du Comité permanent, souhaitait créer une sécurité sociale. Mais cette volonté n'a jamais été aboutit (on retrouve cette volonté dans la Charte 08, lancée par les mouvements de l'opposition[18]), et les disparités entre les minorités et la majorité Han face à l'accès aux soins sont très fortes. Comme nous pouvons le lire dans l'ouvrage de Huhua Cao et de Sabrina Bergeron : Selon les données de Liu et al. [...]
[...] Les chiffres sont d'autant plus frappants quant à la qualité des soins fournis : À titre d'exemple, en des médecins de village dans les 46 cantons sous le seuil de la pauvreté n'avaient reçu aucune éducation formelle et, pour la plupart, qu'une vingtaine d'heures de formation (Egglestonet al., 2008) Les chiffres donnés par le site http://hdr.undp.org, sont inquiétants : Santé Ces chiffres sont d'autant plus inquiétants en les comparant avec ceux de la France (toujours selon le site : http://hdr.undp.org) : Prévalence de la sous-alimentation (en % de la hÊ CJOJ[8]QJ[9]^J[10]mHnHphu >hÊ IB* OJ[11]QJ[12]^J[13]mHnHphris, Armand Colin pp. 157-177 Ibid., p.165. Cai Chongguo, Chine : l'envers de la puissance, ed. En Clair Mango, Paris p.8 Selon le site : http://hdrstats.undp.org Ibid. Selon Yves Lacoste, Atlas géopolitique, Larousse, Paris p.91. Xavier Walter dans son ouvrage chine Rouge. [...]
[...] Il est possible d'expliquer ces disparités par l'essor subit de l'industrie et de l'économie autour et au sein de ces quelques grandes agglomérations. Une politique industrielle efficace n'a pas eu le temps d'être établie, avant le fort exode rural qui a suivi cet essor. Et les habitants vivants encore dans les régions rurales sont, bien souvent, ceux qui n'ont pas eu les moyens de quitter leur maison pour aller s'installer en ville. Pour gérer une trop forte démographie, qui peut mettre en danger toutes les croissances et les évolutions d'un pays (dans le passé, la Chine a connu une forte période de famine à cause d'une trop grande croissance démographique), le gouvernement, tout au long de la seconde moitié du 19e siècle, a mis en place des politiques de natalités, plus ou moins strictes, selon la période. [...]
[...] En effet, le premier frein à cette évolution est l'importante démographie, combinée à une législation démographique très inégalitaire et très dure. En 2005, la Chine comptait habitants[12]. Mais cette population est très inégalement répartie sur le territoire chinois, comme nous pouvons le constater sur la carte démographique publiée dans Selon Yves Lacoste, Atlas Géopolitique, p.92. Ainsi, autour des agglomérations de Chongqing, de Wuhan, situées entre le Centre-Sud et le sud-est du pays et, plus au nord, de Xi'an et de Beijing (la capitale chinoise), le nombre d'habitants au Km2 dépasse les 600. [...]
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