Face au XXème siècle et à son lot de persécutions et de génocides perpétrés au nom d'une idéologie politique, les fondements moraux de la politique ressortent fortement ébranlés. Néanmoins, statuer directement à partir de faits aléatoires sur la nature politique serait des plus présomptueux au vu de la complexité de la notion. Par politique s'entend tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un Etat, que ce soit l'organisation des pouvoirs, la direction des affaires publiques, la façon de gouverner ou plus généralement les actions planifiées et entreprises par un Etat ou une institution en vue d'atteindre un objectif antérieurement fixé. En somme, tout ce qu'il y a de plus rationnel. Au contraire, le mal défini par Hegel comme la « non-conformité entre ce qui devrait être et ce qui est réellement » ne se considère que d'un point de vue moral, dans son opposition essentielle à la notion de bien. Dès lors, et malgré un paradoxe contextuel entre ces deux concepts, le mal politique s'affirme dans son acception la plus large en tant que la violence originaire inhérente à la construction, à la bonne marche ou à la direction d'une communauté – ou pour employer les termes platoniciens, d'une Cité.
Néanmoins, est-il bien adapté de parler de mal politique ? Après tout, la raison d'être de la politique est la recherche du bien commun sinon du plus grand nombre. Cela étant, si ses modalités méritent d'être qualifiées de mal, l'atteinte de l'objectif final – l'harmonie sociale et par là le bien être individuel de chacun des citoyens – n'annihile-t--elle pas toute condamnation postérieure ? Ainsi, s'il s'avère que le mal politique existe bien, est-il toujours blâmable ou parfois justifiable ? Mais il serait inutile de vouloir le déterminer sans avoir auparavant fait émerger sa source : le mal politique en tant que tel se définit-il dans l'idéologie même ou dans son application ?
Théoriquement parlant, le politique semble l'opposition même de la notion du mal dans sa poursuite du bien de la communauté. Toutefois, même pétri de bonnes intentions de départ, le politique dans son application induit une association avec le mal, indispensable pour poser les bases de sa construction. Enfin, si pour éviter l'anarchie le politique s'incarne nécessairement dans l'homme, son exercice peut difficilement exclure tout mal, l'homme étant par nature imparfait.
[...] Néanmoins, est-il bien adapté de parler de mal politique ? Après tout, la raison d'être de la politique est la recherche du bien commun sinon du plus grand nombre. Cela étant, si ses modalités méritent d'être qualifiées de mal, l'atteinte de l'objectif final l'harmonie sociale et par là le bien-être individuel de chacun des citoyens n'annihile-t--elle pas toute condamnation postérieure ? Ainsi, s'il s'avère que le mal politique existe bien, est-il toujours blâmable ou parfois justifiable ? Mais il serait inutile de vouloir le déterminer sans avoir auparavant fait émerger sa source : le mal politique en tant que tel se définit-il dans l'idéologie même ou dans son application ? [...]
[...] Théoriquement parlant, le politique semble l'opposition même de la notion du mal dans sa poursuite du bien de la communauté. Toutefois, même pétri de bonnes intentions de départ, le politique dans son application induit une association avec le mal, indispensable pour poser les bases de sa construction. Enfin, si pour éviter l'anarchie le politique s'incarne nécessairement dans l'homme, son exercice peut difficilement exclure tout mal, l'homme étant par nature imparfait. I Conceptuellement, le politique s'oppose au mal dans la mesure ou son but ultime est le bien commun Dichotomie apparente entre les concepts de mal et de politique ( le politique en tant que tel est un concept global donc non jugeable, il ne connaît pas de règles fixes ou de caractères propres qui appellent à une considération morale. [...]
[...] En somme, l'évidence nous force à reconnaître que malgré un objectif contraire, il existe un mal politique qui apparaît dès lors que le politique se retrouve confronté aux imperfections du monde réel. Ce sont en effet l'incompétence sinon la folie des gouvernants qui mènent à ses manifestations les plus notables, telles que les génocides modernes ou la Shoah prise en exemple par foule de philosophes modernes. En contrepartie, et en vertu de son principe premier, lorsque la politique est efficace et bien menée, elle arrive à canaliser les instincts méchants des hommes et à être bénéfique à la communauté dans sa globalité. [...]
[...] ( il est par conséquent établi que politique et mal, du moins dans leur appréciation théorique, ne sont pas indissociables Transition : Il est pourtant évident que contraindre des hommes jusque-là désorganisés dans une liberté anarchique à une forme de vie en communauté qui sous-entend des règles fixes et du même coup des restrictions et obligations, et cela sans heurt, serait utopique. C'est pourquoi la mise en place d'une Cité ne peut qu'induire une forme relativement justifiée de mal politique. [...]
[...] La mise en place du Commonwealth, qui permet de passer de la condition naturelle à la condition politique implique une certaine mesure de violence, mais venant d'un certain pouvoir, admis par tous, et dont les conditions d'exercice sont clairement définies. Si on ne peut nier ici l'existence d'un mal politique, ce monopole de la violence légitime est ce qui permet de protéger les hommes de la menace qu'ils incarnent les uns pour les autres, et de leur assurer une meilleure existence. pour Rousseau le mal politique intervient de façon plus indirecte. [...]
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