Le suffrage universel est aujourd'hui présenté comme le plus abouti des modes d'élection dans la plupart des pays démocratiques. Il fait participer le peuple à la « chose publique » en permettant à tous les électeurs d'un pays de prendre part aux élections et de choisir ses représentants (législatif et exécutif), en offrant à chacun une voix d'égale importance. Il apparaît donc comme un fort gage de légitimité et de justice. Il se définit précisément comme la reconnaissance du droit de vote à l'ensemble des citoyens d'une nation. Cette reconnaissance met fin aux distinctions de condition sociale, d'origine, de race ou de sexe. Le suffrage universel est ainsi historiquement associé au concept de démocratie pluraliste, basé sur le principe de la libre désignation des gouvernants par le peuple souverain.
[...] Quand il est considéré comme un mode d'expression populaire idéal, le suffrage universel peut, en son nom, entraîner des déviances inquiétantes, dont la possibilité nécessite un encadrement du droit. A.Au nom du suffrage universel, on justifie tout Au nom de la légitimité introduite par le suffrage universel, il ne faudrait pas que des dérives ne s'immiscent dans le jeu démocratique. Faut- il rappeler qu'Hitler avait été élu démocratiquement par le peuple ? Il a ensuite aboli la démocratie qui avait permis son élection, avant de s'emparer du pouvoir. [...]
[...] Donc, il est a priori le mode d'élection le plus légitime possible. Le citoyen est proche du pouvoir. Il ne subit pas et fait entendre sa voix. B.Les autres modes d'accès au pouvoir La monarchie absolue de droit divin constitue, avec la prise illégale du pouvoir, comme le coup d'Etat par exemple, parmi les moins légitimes des modes d'accès au pouvoir. Le peuple n'est même pas amené à voter. C'est l'usage de la force qui règne, entraînant l'arbitraire. Le meilleur exemple est l'usage des lettres de cachet. [...]
[...] Or la légitimité suppose l'acceptation consentie du pouvoir par le peuple. Les pressions et menaces faites par le pouvoir royal ne laissaient pas penser à un consentement libre du peuple. En revanche, une certaine légitimité d'un chef charismatique peut être envisagée lorsqu'il gagne un rôle de sauveur. C'est le cas du Général de Gaulle rappelé en 1944. Quant aux autres modes de suffrage, comme le suffrage censitaire, basé sur le cens et donc l'état de la fortune des personnes, il introduit un critère de discrimination du point de vue du poids des voix. [...]
[...] L'autorité élue par son biais doit être encadrée par le droit et suffisamment contrôlée. L'objectif de ce fort encadrement est d'éviter les dérives et ne pas faire de l'élection au suffrage universel une simple formalité. C.Il doit y avoir du suffrage universel partout ! Dès lors, s'il est le meilleur des modes d'expression populaires et si son encadrement institutionnel par le droit est satisfaisant, toutes les institutions doivent être élues au suffrage universel ou découler d'élus pour garantir une légitimité maximale au jeu politique. [...]
[...] N'y a-t-il de légitimité que dans l'élection au suffrage universel ? Le suffrage universel est aujourd'hui présenté comme le plus abouti des modes d'élection dans la plupart des pays démocratiques. Il fait participer le peuple à la chose publique en permettant à tous les électeurs d'un pays de prendre part aux élections et de choisir ses représentants (législatif et exécutif), en offrant à chacun une voix d'égale importance. Il apparaît donc comme un fort gage de légitimité et de justice. [...]
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