Le problème d'une crise de la politique est un sujet plus que récurrent dans l'histoire de la France. A toute époque, la question politique fut de nature contentieuse. Cependant, aujourd'hui, l'ébranlement qui touche la participation politique semble de nature différente.
Myron Weiner définit la participation politique comme toute action volontaire ayant du succès ou aboutissant à un échec, organisée ou non organisée, épisodique ou légitime dans le but d'influencer le choix des politiques, la gestion des affaires publiques ou le choix des dirigeants politiques à tous les niveaux de gouvernements, local ou national. On entend donc par participation politique, le vote, toutes les activités connexes ainsi que les activités partisanes donc, l'adhésion à un parti, le militantisme, le syndicalisme, ou encore les manifestations et les modalités d'action directe.
[...] Finalement, on peut dire qu'il y a une crise de certaines formes d'engagement, mais pas de l'engagement en tant que tel : on parlera donc plus de reconversion du militantisme traditionnel, qui est plus ponctuel et plus ciblé. [...]
[...] Dans ce contexte, peut-on réellement affirmer que la participation politique en France est en crise ou doit-on parler de modernisation, de mutation ? Dans une première partie, nous constaterons les difficultés et les obstacles rencontrés par la participation politique traditionnelle en France et nous verrons dans une seconde partie l'émergence d'une nouvelle forme de participation. I - Un modèle de participation politique traditionnelle obsolète Le modèle historique, traditionnel, de l'engagement et de la participation politique a subi progressivement des contestations pour être aujourd'hui remis en question Cette remise en question est due à différentes causes et facteurs A Constat d'une remise en cause La participation politique semble être victime d'un désintéressement mais elle subit plus une désaffection Le désintéressement des citoyens pour la politique ? [...]
[...] Il faut noter que l'engagement associatif est plus fort dans les communes locales. Pour les citoyens, le militantisme associatif parait plus concret et local (en rupture avec le coté centralisateur et abstrait de la participation politique traditionnel). - Aujourd'hui la participation politique se fait plus autour de thèmes que de programmes. une participation politique individualisée - Il faut préciser que ce que certaines personnes considèrent comme une crise de la politique, n'est pas synonyme de dépolitisation. Ce sont véritablement les formes traditionnelles de la participation qui sont remises en cause. [...]
[...] - Au travers des différentes élections, nous pouvons constater la hausse des votes dits sanctions Cela se traduit par la montée du Front National par exemple lors des élections présidentielles (surtout en 2002), ou encore celle des Verts. Il faut comprendre ces différents phénomènes comme un désintérêt de la politique telle qu'elle se faisait traditionnellement et non pas comme le désintérêt des français pour la politique dans sa globalité. Une désaffection plus vraisemblable des formes traditionnelles de participation - La participation politique semble subir plus une désaffection qu'un désintéressement de la part des citoyens. En effet, ils participent, mais autrement. Face à leur mécontentement, ils se tournent de plus en plus, pour s'exprimer, sur le vote sanction. [...]
[...] -Il y a également un rôle important de ce qu'on pourrait appeler une crise de la représentation Cette crise est relative aux difficultés que rencontrent les partis politiques (déclin du militantisme, notamment à gauche/ le mauvais fonctionnement des partis/ disparition du parti communisme/ problèmes rencontrés par le parti socialiste en ce moment De plus, les partis politiques sont critiqués par rapport au fait qu'ils sont de plus en plus non représentatifs : surreprésentation des hommes d'âge mur, de niveau social supérieur, de niveau d'étude élevé. Face à cette non représentation, l'électorat se questionne sur la faculté de la classe politique à résoudre leurs problèmes. - Affaiblissement du clivage gauche/droite depuis l'arrivée au pouvoir de la gauche en 1981. On remarque une tendance à l'homogénéisation des partis politiques. En effet, les différentes cohabitations ont conduit à un immobilisme. [...]
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